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Articles de lachtitevadrouilleaubourgdumonde

  • AUSTRALIE du 22 au 29 août et du 20 au 23 septembre 2009

    Nous avons fait deux brèves haltes en Australie, l'une entre la Nouvelle Zélande et la nouvelle Calédonie : Une semaine à Brisbane...Une deuxième avant d'embarquer pour l'Asie du Sud Est : 3 jours à Sydney...

    Première étape Brisbane :

    Pour la première fois, depuis longtemps on retrouve une société de consommation... On se croirait en France ! On n'apprécie pas vraiment, mais bon il faut se faire à la réalité !! On retrouve des voies rapides à 4 voies !!! C'est la première depuis 5 mois ! Là aussi, on se croirait en France ! ça nous fait déprimer ... (surtout Yanis et moi !!)

    Nous arrivons vers 20 heures a l'aéroport, il fait déjà nuit et nous n‘avons pas de chambre de réservée. Nous aurons quelques difficultés pour trouver en une mais finalement nous nous installerons  dans une auberge de jeunesse un peu excentrée du centre de Brisbane. Nous commençons  par nous reposer car nous accusons le décalage horaire.....et pour nous c'est l'été qui commence fort, il fait au environ de 35 degrés. On apprécie de se remettre en short....cela faisait longtemps ! Pour reprendre le rythme : balades, découverte de la ville sont au programme...

    Le centre de Brisbane  est composé de buildings, centres commerciaux et de grands parcs, façon Oxford Street à Londres. Qu'il est agréable de se promener, d'observer et d'écouter les oiseaux multicolores....

    Le dimanche, nous le passerons à la mode de Brisbane, le long de la rivière, dans un parc qui ravi les filles (et nous aussi car il fait très chaud !!) : Dans un joli parc, de grands  bassins aquatiques invitent chacun à la baignade, des jeux de jets d'eau rafraichissants, des pelouses ou des plages de sable fin pour pique-niquer et/ou faire la sieste et de délicieuses glaces pour le goûter...que du plaisir !

        

    Après un week-end en ville, nous avons choisi l'option nomade routard et avons loué un petit camper van VW pour explorer la côte d'or : le paradis des surfeurs !

    Sur la côte, toutes les villes côtières se suivent et se ressemblent... Là, on bascule dans l'univers frime/surf /plage/buildings  de la Gold Coast. Surfers Paradise est un endroit étonnant et décevant ... Un univers de frime et de fric mais heureusement  il y a aussi de très longues plages avec de gros rouleaux, du sable qui crisse entre les pieds, une mer presque turquoise, du sable presque blanc, des petites zones de baignade surveillée par des Lifeguards bien bronzés... Malgré le nom du lieu, pas tellement de surfeur...On y trouve surtout toute une série de buildings très élevés en bord de plage... Pourtant, Surfer Paradise est un haut lieu de surf sur la fameuse Gold Coast, un peu notre Côte d'Azur à nous, en plus bétonnée et tout aussi branchée !! On aperçoit en plus quelques Combis Volkswagen impeccablement retapés avec planches de surf sur le toit, au volant de beaux jeunes hommes bronzés, le plus souvent blonds et décolorés faisant sortir leurs bras tatoués par la fenêtre. Tous les clichés australiens semblent se concentrer dans cette petite station balnéaire.

    Il est difficile sur cette côte de trouver des campings gratuits, nous choisissons donc le camping sauvage... Chaque soir nous nous éloignons de la côte pour éviter les patrouilles de police (le camping sauvage est presque interdit partout sur la gold coast...On ruse pour trouver de petites résidences où ils n'ont pas encore apposé de panneaux d'interdiction !!) 

       

    WOUAH......Ici enfin nous avons la possibilité de les voir... On ne veut pas les manquer comme les autres fois... (cf. Puerto Madryn en Patagonie et Puerto Lopez en Equateur où nous n'étions pas dans la saison !!)  Une affiche nous indique : rencontre garantie  à 100 %. Alors nous décidons de tenter notre chance et nous organisons notre journée en mer pour voir des... BALEINES... encore un pur moment de bonheur !

    Durant l'hiver, les baleines à bosses viennent faire un tour par l'est de l'Australie et la Nouvelle Calédonie pour mettre bas. Les eaux peu profondes et chaudes sont idéales pour les mamans pour se protéger des orques. Durant cette période la baleine ne mange pas, elle vit sur ces réserves, quand au petit baleineau il prend 60kg par jour pour atteindre plus de 20 tonnes pour plus de 15mètres à l'âge adulte!!

    Direction donc au large de surfer paradise (à 1h environs). Nous embarquons à bord d'un gros et beau bateau... La première baleine observée vers 10h est un peu timide, nous l'observons de loin et elle montre timidement sa "bosse". Puis une autre plus loin...et une autre encore...on voit de loin des jets d'eau, elles recrachent l'eau par le panache, font le dos rond et repartent vers les profondeurs pour des apnées de 5 minutes environ. Au moins une dizaine de baleines se montrent à nous et là c'est un enchainement de sauts spectaculaires à moins de 30 mètres du bateau !! Dans de grands remous elles  nous montrent leurs queues. Quelques minutes plus tard, une belle pirouette, l'une d'elle nous montre son ventre, claque son dos dans l'eau puis dans un petit "roulé boulé" elle claque son aileron. Le troisième saut reste le plus beau: elle s'est lancée en arrière, à dévoilé tout son corps en nous montrant son ventre blanc... magique ! La beauté du moment nous a laissé bouche bée ! Nous sommes comme des enfants....  Après 2 heures d'observation et de « waouh » nous laissons les baleines tranquilles... Jolie journée, nous gardons dans nos têtes de mémorables images de ces majestueux mammifères !! Très peu de photos par contre... le spectacle est tellement éphémère que nous avons gardé nos yeux pour les observer plutôt que de les attendre derrière l'écran de l'appareil et de louper le spectacle ...

    Mais en voici tout de même quelques unes qui illustre bien ce que l'on a vu ! :

       

          

    En complément de notre sortie en mer, nous avons eu droit à une réduction assez conséquente pour l'entrée du parc « Sea World » (basse saison oblige !!) Nous décidons donc le lendemain de faire une journée parc d'attraction !!  Je vous laisse deviner qui d'entre nous était le plus excité à l'idée d'aller à «Sea World » un grand parc d'attraction sur les animaux marins ?  Julie bien sûr !!  Pour être sûr d'arriver à la première heure, nous posons notre campement directement sur un parking non loin l'entrée mais hélas, nous nous faisons déloger par le gars de la sécurité au moment de mettre les enfants au lit et finissons sur un parking dans un petit lotissement...c'est le hasard qui guide nos choix pour chaque nouveau campement. Et ce soir là nous avons été bien inspirés encore une fois et ne sommes pas déçus...Au levé du jour nous nous rendons compte que nous sommes près d'un ensemble de lacs d'eau douces séparés de la mer par une étroite bande de terre....Pour bien commencer la journée, nous prenons le petit déjeuner face au lac, nous sommes les seuls à profiter de la tranquillité de l'endroit, dans un petit lotissement de banlieue tranquille, seul quelques joggeurs étonnés de nous voir là partage de temps à autre ce décor...Après ce moments de bonheur, on prend la route, on arrive en avance devant le parc...Le parc ouvre ses portes et c'est le rush, heureusement on a évité le week-end. On met les basquets et les chapeaux et roule ma poule, on part à la découverte du parc !  On  en ressort épuisé, les filles sont ravies ! Julie repart avec sa photo souvenir avec un Dauphin, elle est aux anges ! Nous aussi d'ailleurs. Quel plaisir de découvrir ses animaux marins. Pouvoir toucher des étoiles de mer, caresser des raies et parler aux poissons...quelle joie ! Le parc de Sea Word est en fait une fondation et il œuvre pour la protection des animaux. Nous visionnerons un film relatant des différentes actions de l'association...un petit rappel sur la protection de la nature et le respect d'un équilibre  précaire... oui la mer aussi, il faut en prendre soins !!

    Quel monde merveilleux...nous restons sans voix devant les énormes raies, les immenses requins, les multitudes de poisons de couleurs, plus bizarres les uns que les autres....on rencontre aussi des ours polaires : de vraies peluches...enfin presque ! Ils viennent du Canada, nous avons la possibilité de les observer jouer dans une aire réfrigérée qui leur est spécialement réservée car le parc veut nous faire prendre conscience, que par nos gestes de tous les jours nous pouvons aussi contribuer à sauver ces animaux en voie de disparitions... Que le réchauffement de la planète ce n'est pas du blabla et que si chacun  y mets du sien on améliore les choses !!
     

     

    Nous avons fait également un parc à l'ouest de Brisbane pour découvrir les animaux australiens... nous sommes partis à la rencontre des Koalas, des Kangourous, des Wallabies, des Émeus, des Dingos et  plein d'autres spécimens australiens...une journée bien remplie à la découverte de tant d'animaux... ce fût très chouette, les filles ne risquent pas de l'oublier de si tôt... Lucie c'est  même découvert une passion pour les koalas !!

        

      

    Deuxième étape Sydney :

    Retour dans la ville de nos amours ... 13 ans après notre voyage de noces nous revoici dans la ville australienne... de nouveau, nous tombons sous le charme de Sydney, à nos yeux une des villes les plus captivante d'Australie... Nous nous installons dans une auberge de jeunesse dans le quartier de Glebe, un endroit chouette et animé...en plus c'est calme la nuit et le matin on a l'impression d'être dans une volière, tant les oiseaux chantent... ici c'est le printemps et le temps est idéal, ni trop chaud ni trop froid.

    La baie de Sydney passe pour être la plus belle du monde et nous sommes ses plus fervents admirateurs. ...comme tous bons touristes qui se respectent, nous faisons la promenade sur les quais.  Nous profitons d'une vue à 180 degrés sur la baie, des centaines de petits bateaux à voile blanche sillonnent la baie en tous sens, croisant des bateaux taxis ou de gros ferries débonnaires.

     

    Bien sûr, tout le monde connaît (du moins de vue) l'opéra, ce gros coquillage blanc à l'architecture moderne situé à l'extrémité d'un promontoire rocheux au milieu de la baie mais tout le monde ne connaît peut-être pas l'histoire mouvementée de sa construction.

    C'est un architecte Danois, Jorn Utzon qui gagne le concours international car il se distingue des autres concurrents en proposant un opéra composé de deux parties faisant toutes deux face à la baie alors que tous les autres architectes dessinent des bâtiments occupant toute la longueur du promontoire. Les travaux commencent en 1959 avec une compagnie anglaise d'ingénierie qui est imposée à Utzon. En 1966, soit 7 ans plus tard, après d'âpres querelles, de longs retards, des dépassements de budget, de stupides batailles politiques et des changements de gouvernement, l'architecte Utzon se retire du projet, remballe ses plans, ses maquettes, ses idées et rentre chez lui au Danemark, plantant là les politiciens tout en espérant secrètement que ces derniers le rappellent en le suppliant...Fierté mal placée de l'un ou manque de souplesse des autres, en tout cas Utzon ne finira jamais son opéra. Heureusement, tout l'extérieur du bâtiment est terminé mais les coquilles sont vides, toute la construction intérieure reste à faire. C'est un consortium d'architectes australiens à qui incombe de terminer le projet...  Le bâtiment est exceptionnel, ses formes sont élégantes et pures. Sa couleur blanche, composée de plus d'un million de tuiles en céramique blanche soulignées de crème, fait ressortir le bâtiment dans la baie sombre et rappelle les centaines de petites voiles blanches des bateaux. De simples carreaux de salle de bain comme disent certains, mais quelle réussite !

     Pour l'intérieur, c'est une autre histoire. Ici rien d'exceptionnel, que de l'ordinaire et du bois. Pas la peine de se fendre d'une visite guidée. On est déçu... Heureusement, c'est de l'extérieur dont on en profite le plus : les docks de Circular Quai sont agréables bien que bondés, l'immense jardin botanique est une invitation au repos et au calme où des panneaux vous invitent à marcher, rouler, pique-niquer sur les pelouses qui sont, comme partout en Australie d'ailleurs, exemptes de la moindre crotte de chien.... Qu'est ce que ça serait chouette si on pouvait en faire de même dans les parcs en France !!

     

    Nous peaufinons notre découverte de Sydney par plusieurs ballades dans la baie entre pause glace, shopping... et école pour les filles...eh oui maintenant que nous avons récupéré les cours du CNED, les filles on fait leur rentrée des classes ! Un peu en retard certes mais bon de 15 jours seulement !! (Et hop 12kg de bouquins en plus ! Heureusement que l'on avait vidé la valise !!)

    Nous rencontrons également Jaz qui nous fait visiter la ville, nous emmène en haut de son immeuble pour profiter de la vue à couper le souffle ! (un des plus haut immeuble résidentiel de la ville : 35 étages). Et pour conclure notre rencontre, elle nous emmène à la piscine olympique en plein centre, pour le plus grand bonheur des filles !!

     

    en résumé de ce petit chapitre australien :

    On a parcouru environs 700 kms en camping car.

    On a vu des kangourous, des koalas, des émeus et des baleines...

    On a rencontré de très beaux oiseaux de toutes les couleurs en bord de route et dans les parcs,  notamment des perroquets.

    Nous avons adoré revoir Sydney, la belle !

    Et les australiens nous semblent toujours aussi relax et accueillants !

    Nous quittons donc ce grand pays pleins de belles images et de beaux souvenirs en tête !!

  • Bilan des 6 mois !!!

    Les petits papiers des "Aubourg-du-monde" Newsletter 5

    15 septembre 2009... 6mois déjà !
    (Un peu de retard pour la publication mais nous profitons d'avoir enfin une très bonne connexion internet dans notre auberge pour mettre à jours toutes les rubriques en attente !!!)

    Et oui, cela fait 6 mois, que nous avons quitté notre terre natale...
    Et comme toutes bonnes « entreprises », il nous a semblé nécessaire de faire (et de faire partager) ce bilan intermédiaire.
    Les managers que nous sommes diraient sûrement que ces moments de prise de recul permettent :
    - de mesurer le(s) chemin(s) parcourus... et il y en a eu beaucoup !
    - de formaliser les moments de plaisir et les satisfactions que nous avons eu durant cette période.
    - et enfin de se donner de nouvelles priorités pour les 6 mois qu'il nous reste...parce que ce n'est pas encore fini !!!

    Voici les questions que nous nous sommes posées, chacun de notre côté, et les réponses que nous avons partagées autour d'un bon repas :

    1) Un qualificatif pour ces 6 derniers mois ?
    Christine : Fantastique
    Yanis : Inoubliable
    Julie : Superbe la nature !
    Lucie : C'est Magnifique

    2) La plus belle rencontre ?
    Christine : Toutes...parce qu'elles ont toutes quelque chose de beau et de magique !
    Yanis : Tous les gens avec qui nous avons partagé des moments de vie tout au long de notre voyage. Je ne pourrai oublier leur gentillesse et leur générosité. Une belle leçon de vie.
    Julie : Toutes les rencontres, les gens sont vraiment super sympas !!
    Lucie : Toutes les copines d'école en Amérique du sud et aussi les gens rencontrés dans les familles.

    3) Le plus beau spectacle ?
    Christine : Les baleines en Australie et la « piscine naturelle » sur l'île des pins
    Yanis : Redécouvrir le ciel étoilé comme le ferai un enfant pour la première fois et admirer les baleines
    Julie : Celui de Sea world avec les Dauphins
    Lucie : La péninsule de Valdès et la Nouvelle Calédonie

    4) Le moment le plus insolite ?
    Christine : Voir des inconnus débarquer dans l'hôtel où nous logeons, nous demander à la réception et ensuite nous inviter chez eux parce qu'ils ont appris qu'il y avait une famille avec deux enfants qui voyage autour du monde !!!
    Yanis : Essayer de déloger un lama qui nous barre le passage sur un chemin de pierre en Bolivie...
    Julie : Dormir sur la plage à Puerto Lopez en équateur
    Lucie : Me faire soigner par un Chaman dans la jungle en Equateur

    5) Le meilleur plat ?
    Christine : Les petits plats chez Chary surtout les délicieux jus de fruits frais aux milles saveurs exotiques
    Yanis: Les sopaipillas et les empanadas gentiment préparés par Gladis, à Pucon au Chili.
    Julie : Les méga steaks de bœuf en Argentine et les beignets (sopaipilla) au Chili
    Lucie : Les supers jus de fruits frais d'Equateur et les soupes de Quinoa au Pérou

    6) La plus belle « photo-carte postale » ?
    Christine: Les flamants roses sur les lagunes près d'Uyuni
    Yanis: En automne, la vue du canal de beagle et les montagnes enneigées d'Ushuaia
    Julie: Les chutes d'Iguaçu
    Lucie: La mer turquoise et les plages de sable blanc de l'île des pins en Nouvelle Calédonie.


    7) Un lieu où nous serions près à vivre pour vivre ?
    Christine : En Nouvelle Calédonie
    Yanis : En Equateur
    Julie : Sur l'île des pins en Nouvelle Calédonie ou en Equateur
    Lucie : En Nouvelle Calédonie

    8) La plus grande déception ?
    Christine : Le Machu Picchu trop commercial !! Mais splendide tout de même !!
    Yanis : Que les hommes aient encore trop de difficultés à accepter leurs différences... qu'ils soient trop obnubilés par l'argent...Et que l'écologie ne soit pas encore prise au sérieux partout !!
    Julie : Pas assez de rencontre...je voudrais que l'on soit dans des familles tout le temps !
    Lucie : Rien !!! Où, si faire des devoirs !

    9) La plus grande frayeur ?
    Christine : Le trajet en taxi à l'arrivée au Pérou par la jungle !
    Yanis : La traversée en pirogue, d'une rivière après une grosse pluie et finir à pied avec de l'eau jusqu'à la taille...
    Julie : La pirogue dans la jungle en équateur
    Lucie : la sortie de nuit dans la jungle pour chercher des anacondas et des crocodiles avec plein de grosses araignées autour de nous !

    10) Le plus beau musée ?
    Christine : Celui de Guayasamín à Quito, la chapelle dédiée à l'Homme !
    Yanis : Le musée de Guayasamín en équateur
    Julie : Le musée de Santiago pour découvrir les expériences scientifiques
    Lucie : Au chili, le musée des sciences

    11) Le meilleur logement ?
    Christine : Chez Marco dans le parc de « los Esteros de Ibera » pour le cadre superbe et la tranquillité
    Yanis : Planter sa tente à 3 mètres de la mer en Nouvelle Calédonie
    Julie : Dans les familles
    Lucie : moi aussi dans les familles, surtout chez Roxana, sur les îles Uros et chez Monique et Jean-Luc parce qu'il y avait des enfants de notre âge...

    12) Le souvenir ramené dans les valises ?
    Christine : Des bijoux du chili et de Nouvelle Calédonie
    Yanis : Mon chapeau, un vrai panama svp !!
    Julie : Plein de photos de Dauphins
    Lucie : Mon bracelet des indiens Shuar d'Amazonie et mon cadeau d'anniversaire : des boucles d'oreilles en perles du pacifique et un porte bonheur Kanak en pierre précieuse de nouvelle Calédonie...

    13) La résolution majeure en rentrant en France ?
    Christine : Redécouvrir la France avec un regard neuf...prendre plus de temps pour les petites choses de la vie !
    Yanis : M'engager encore plus dans le combat écologique... pour permettre à mes descendants de découvrir ce monde merveilleux... et aller encore plus à la rencontre des autres
    Julie : Protéger la planète, regarder le monde autrement et bien travailler à l'école pour pouvoir travailler avec les Dauphins plus tard...peut être en Australie !!
    Lucie : Faire attention à la planète, prendre du temps avec papa, maman et Julie et aussi faire encore plein de voyages avec eux...

    A vous la parole maintenant, laissez nous vos commentaires en nous indiquant ce que vous avez préféré lire sur le site durant ces six mois... Vos rubriques préférées où celles que vous aimeriez lire dans 6 prochains mois !
    On essayera au maximum de vous satisfaire
    On vous fait d'énormes Bizzzzzzz en espérant par nos récits apporter un peu de couleur dans votre vie !

    A bientôt sur le net
    Les Aubourg du Monde

     

  • Nouvelle Calédonie du 29 Août au 19 Septembre 2009

    Nous sommes en Océanie depuis 6 semaines et nous nous sommes offert de « petites » vacances. Faute d'ordinateur sous le Tropique du Capricorne nous nous sommes coupés de vous et du monde... Mais nous revoilà donc, fidèles malgré tout, et bienheureux de vous raconter nos dernières aventures...

    Après quelques jours en Nouvelles Zélande et en Australie, l'arrivée à Nouméa fût un peu comme un choc. Soudain, on entendait parler français partout autour de nous, on reconnaissait les panneaux de signalisation, les bâtiments administratifs, on retrouvait un peu la France... La Nouvelle Calédonie est au bout du monde et pourtant c'est un petit bout de France, loin, très loin de la métropole, isolée dans le Pacifique et c'est ce qui fait qu'on s'y sent à la fois un peu désorientés et en terre connue.

       

    Ici, la vie est hors de prix, nous le savions avant d'y venir et nous avons rapidement constaté que le choix en matière d'hébergement est plus que limité. En dehors de Nouméa, il est très difficile pour une famille de voyager de façon économique... Sorti de la « ville blanche », il n'y a pour ainsi dire « rien d'économique !». A Nouméa, nous avons donc fini par atterrir à l'Auberge de jeunesse, accueillante et bien située au sommet d'une colline surplombant le centre ville...De là-haut, on a vue sur le lagon qui se profile à l'horizon et plus loin encore l'océan. Nous avons commencé notre séjour ici par régler quelques problèmes administratifs concernant l'école pour les filles et l'achat des livres pour la rentrée... Nous avons passé trois jours à fouiller les librairies à la recherche des livres, entrecoupé de plage et baignades sur la baie des citrons...Nouméa est une ville tranquille (voir comme inanimée le dimanche)...Il y a très peu de touristes en ce moment, quelques japonais et pas mal de  jeunes français venu chercher du boulot, c'est tout! Mais nous ne sommes qu'au début du «printemps» et c'est encore la basse saison... La ville est relativement récente, avec un charme vraiment particulier, quadrillée d'avenues rectilignes, avec une grande place centrale: la Place des Cocotiers... Pourtant, dès qu'on s'en éloigne, on se rend compte qu'elle est une sorte de «capitale» et que c'est là que tout se concentre... L'envie dans savoir plus, nous a poussé hors de la ville...nous avons décidé d'investir dans du matériel de camping et de prendre le large pour voir un peu plus loin que cette ville «à la française»...

    Direction l'île des pins... Là ce fut la découverte d'une île magnifique : sable blanc, cocotiers, gens très accueillants et ambiance relax un vrai éden ! Milles fois nous nous sommes répétés : « Waouh ! Merci Lionel !! » (Sans lui et la discussion que nous avons eus ensemble à Noël dernier nous ne serions peut-être pas venus en Nouvelle Calédonie... !!! Merci pour tes conseils Couz Lio, tu as raison c'est vraiment magnifique ici et on aurait vraiment manqué quelque chose si on ne l'avait pas fait !!!)

            

    Sur l'île, nous nous sommes installés dans un petit camping dans un décor tropical et plein de charme en bord de plage... Là, baignages, découverte de la faune aquatique avec masque et tuba, sieste sur la plage étaient au programme...nous avons passé 4 jours fantastiques à 4 dans ce petit paradis... Julie et Lucie se sont concoctées leur planning de jour de rentrée...Ce jour là, pendant que tout les écoliers de France faisaient leur rentrée, nos deux petites voyageuses ont pris leur petit déjeuner tranquille, sous les cocotiers, en admirant la mer turquoise. Ensuite elle ont passé la matinée dans ce qu'on appelle ici la « piscine naturelle » à admirer le décor sous l'eau avec masque et tuba... un site splendide, une petite crique abritée par les rochers, où vivent des tas de poissons multicolores... Pour le déjeuner, à défaut de cantine, nous avons commandé des langoustes grillées au petit bar du coin et après une sieste sur le sable fin, nous sommes repartis à la découverte des fonds marins ! Que du bonheur ! C'est vraiment ça les joies d'un tour du monde...De vrais moments de bonheur loin du stress à l'occidental ! Mais bon nous n'allons pas détailler plus, le but ici n'est pas de vous en mettre plein la vue et de vous dire regardez ce que l'on fait pendant que vous trimez au boulot !! On vous raconte juste notre aventure espérant qu'elle vous apporte un peu de couleur et de soleil...  

                

    Après 4 jours de rêve sous les pins de l'île, nous avons repris le bateau pour Nouméa où Monique et Jean-Luc et les 3 enfants nous on reçu chez eux... Encore une bonne rencontre aux détours du monde...Nous avons passé un week-end agréable, avons visité le centre culturel Tjibaou, dont l'originale architecture, inspirée des cases traditionnelles mélanésiennes et réalisée en bois exotique, est véritablement magnifique.

        

    Après avoir repris des forces en compagnie de nos adorables hôtes Monique et Jean-Luc, et, pour les filles, passé un week-end entre jeux et rigolages avec Aurélie et Jérémy, nous sommes repartis pour un nouveau périple Calédonien. Cette fois c'est le tour de l'île principale «Grande Terre » que l'on a attaqué avec une super Twingo !! (Un peu serrés mais bon ça passe !)  Le lundi, après quelques courses Place des Cocotiers à Nouméa, direction le Nord par la côte Ouest.

        

    La première étape sera du côté de Bourail sur la côte nord ouest de Grande Terre afin de profiter de la plage de Poé. Ici aussi nous étions pratiquement seuls. Le lieu est pourtant touristique, c'est là que se trouvent la Roche percée, la baie des Tortues et un superbe lagon

    La Roche Percée est un morceau de falaise qui n'est plus percé depuis qu'un récent éboulement a détruit la curiosité géologique qui a donné le nom au site. Il va falloir trouver un nouveau nom !

    Non loin de là se trouve la magnifique plage de Poé... Nous sommes installés dans un camping sympa, les pieds sur la plage...Au réveil, le programme s'est donc annoncé d'emblée : plage, farniente et baignade dans un lagon qui se mérite : Si l'on veut s'y baigner on doit d'abord marcher pas mal, traverser un champ d'algues puis un somptueux récif de fleurs de corail  avant d'arriver enfin dans « l'aquarium. »...Là, on peut nager dans une eau turquoise, très claire et chaude. Au loin, les vagues qui arrivent du Pacifique viennent se fracasser sur le récif. L'endroit est sauvage et préservé...Dommage qu'il faille marcher un quart d'heure avec de l'eau au genou avant de pouvoir faire quelques brasses ! Mais le paysage est splendide et les filles trouvent que c'est amusant de jouer sur la plage (!!! Qu'est ce qu'on devient difficile...on en arrive à trouver fatiguant d'avoir à marcher un peu dans un paysage magnifique pour devoir nager !!! eh revenez sur terre les ‘'Aubourg du monde'' !!! Parfois on divague tellement on est déconnecté de tout...ça doit être un effet tour du monde...à force de se trouver toujours dans des paysages tous plus beaux les uns que les autres on commence à titiller sur des détails !!)

        

    Nous sommes partis ensuite vers Pouembout où nous avons cherché une ferme d'accueil pour touristes... Après quelques indications, la mairie nous indique la route de la ferme... Le jeu de piste commence...On roule pendant une vingtaine de km sur une piste qui s'enfonce au milieu des pâturages. Nous croisons de drôles de taureaux !! Parfois, il faut passer des petits cours d'eau à guet... C'est fun avec la Twingo !! On arrive devant le panneau d'entrée de la propriété... puis finalement devant une barrière fermée, au loin une ferme mais personne à l'horizon... Déçu nous rebroussons chemin, il semble que l'expérience à la ferme ça ne sera pas pour cette fois !!!

    Nous nous installons donc au camping à Voh, près d'un petit port et comme toujours à deux pas de la plage... On  allume un grand feu, ambiance très sympa sous un ciel étoilé, tous les 4 autour du feu de camps...Après une très bonne nuit et un réveil matinal (nous nous levons ici avec le levé du jour vers 6h...vraiment le décalage horaire nous fera faire n'importe quoi... ceci dit ça nous plait, nous profitons chaque jour du levé du soleil sur la mer et les journées sont ainsi plus longues !!)

    Ce matin là, nous partons à la découverte du cœur de Voh rendu célèbre par Yann Arthus Bertrand, il l'a photographier pour nous adresser un message réclamant un peu plus de respect et d'amour pour notre planète...On en profite pour se le rappeler aussi... une balade agréable sous le soleil... On peut constater aussi que la nature est vraiment belle et bien vivante...le site à un peu changé depuis la photo : le cœur devient de plus en plus difficile à deviner... Heureusement, on en à découvert un autre non loin de là. Mais chut !!... en voici sa photo :

      

    Après cette belle échappée, nous reprenons la route direction Koumac que nous quittons après un bon resto pour arriver avant la tombée de la nuit à Poingham tout au nord de l'île. Aujourd'hui mercredi 09 09 2009, Lucie fête ses 10 ans !! ça y est, même notre petit bout fait partie des grands !! Elle entre dans les dizaines !!

        

    À la pointe la plus au nord de l'île (rien à voir avec notre Nord et Lille) c'est ambiance sable blanc, cocotiers, musique des îles...Le paysage est magnifique, on est aux anges ! On pose la tente deux jours face à la mer... Malheureusement, le vent se lève dans la soirée et nous aurons deux jours de vents qui «altérerons» un peu ce bout du monde paradisiaque !!

         

    Nous partons ensuite pour Pouébo à l'est... Il faut passer de l'autre côté de la chaîne de montagne qui partage l'île en 2. Nous traversons de splendides forêts et de belles rivières au fond de canyons. Nous nous arrêtons pour voir les carpes essayer de remonter une cascade au milieu de roches sculptées par l'eau... Arrivés sur la côte Est, le paysage est radicalement différent. Plus de grands pâturages mais plutôt une végétation effrénée type forêt tropicale et de splendides flamboyants (arbres de couleur orange) tout au long de la route.  

        

       

     Le paysage devient de plus en plus sauvage et les côtes abruptes. Nous traversons de nombreuses rivières sur de petits ponts. Les rivières font souvent de remarquables cascades qui dévalent de la montagne...  Nous croisons de drôles d'étals partout sur le bord de la route...Ici et là se pratique une vente de fruits & légumes ou d'artisanat bien local : les récoltes et les arts sont posées sur une table au bord de la route, avec un petit carton pour indiquer le prix, le client se sert et met l'argent dans une boîte. Le vendeur lui, reste bien cool chez lui, non loin de là, et surveille du coin de l'œil. Le plus rigolo, c'est que souvent l'arbre est juste à côté de la table qui en vend les fruits, et qu'on a très envie de se servir directement dans l'arbre ! Mais tout le monde respecte, c'est la règle...  A propos de local, je ne résiste pas à l'envie de rapporter ici une blague locale : Un kanak est à l'hôpital car il doit subir une légère opération. On lui indique « Vous allez subir une anesthésie locale. » celui-ci répond « Ah non pas la locale, je veux une anesthésie de métropole comme tout le monde ! ».

     

    Nous nous installons au camping de Kolnett chez Mari-Lou et passons la journée entre cascade et plage de sable fin...La vie cool à la mode calédonienne...On se sent bien ici !

    Puis, nous poursuivons notre parcours vers Hienghène, toujours dans un paysage splendide, entre cascade, forêt tropicale et rivières, nous en passons certaines à gué, d'autres sur de minuscules ponts...la rivière Ouaième, par contre, est elle trop profonde et en plus il parait qu'il y habite un monstre qui doit pouvoir passer librement ... il n'est donc pas possible de construire un pont. Alors on prend le vieux bac typique qui va bientôt être rénové... Le cadre est magnifique, ça fonctionne 24h/24, 7 j/7 c'est une étonnante traversée...Le teuf-teuf du moteur rappelle celui d'un vieux tracteur !

     

        

    Enfin nous arrivons à Hienghène et les immenses falaises noires illuminées par le soleil de fin d'après-midi nous font une belle surprise. Nous nous arrêtons à différents belvédères pour voir les célèbres «animaux» que l'on distingue dans la roche : le sphinx et la fameuse poule !

        

    Une autre surprise nous attend en ce week-end, le 39ème tour cycliste de Nouvelle Calédonie passe par ici. Alors tout le village ou plutôt toutes les tribus Kanaks et leurs chefs sont rassemblées sur le terrain de foot pour fêter l'événement. Moment d'échanges et de plaisir. Danses, concerts sont au programme durant les deux jours. Une multitude de stands sont installés. On peut y acheter des plantes, des robes, bijoux, livres, fruits et légumes, le tout local bien sûr. On peut aussi se restaurer avec de délicieuses brochettes de cerf ...De bons instants en toute simplicité... avec en plus, le samedi soir, un superbe feu d'artifice sur la baie de Hienghène.

    Les beaux paysages, l'ambiance de fête et la gentillesse des gens du coin, tout nous poussait à nous attarder là... Nous sommes donc restés 5 jours au camping chez Babou, où nous avons planté la tente à environs 3m50 de la plage afin d'être bercé par les vagues, de profiter de la vue sur la mer et des levés et couchés de soleil  magnifiques...trop dur la vie en Calédonie !!!

    En face du camping, à 20 min de bateau, se trouve le petit îlot Hienga. Une petite virée s'imposait... La famille prête à plonger... équipés de masques, tubas, palmes et combi et donc parti pour une aventure marine !!

    C'est sans doute la plus belle variété de coraux qu'on ait vue, des durs, des mous, des bleus, des verts et une foule de poissons. Le tout avec les explications d'expert de Thierry... Avant la visite sous-marine, nous avons fait un petit tour d'exploration de cette île déserte et sauvage. Nous nous sentions un peu comme Robinson Crusoé ! On aurait bien passé plusieurs jours sur « notre » île !!!

        

    De Hienghène, nous avons aussi pris une mauvaise piste qui mène à la tribu de Tiendante, loin dans les terres...Ici on ne se sent vraiment plus en France...

    Après avoir croisé des chevaux sauvages en liberté et longé des tas de bananiers nous sommes arrivés au village... là sur une petite place trône la tombe de Jean Marie Tjibaou, enfant du pays. En hauteur près de l'église on aperçois aussi les tombes des 10 tués dans la fusillade de 1984... Un peu plus loin, nous rencontrons Bernard, il est l'un des rescapés de cet évènement tragique...il a eu l'idée de faire un gite-camping dans son jardin pour révéler la parole des victimes qui a été étouffé. Il tire profit de ses hôtes pour apporter son témoignage...Il porte encore aujourd'hui dans son cœur les stigmates de l'humiliation et la douleur que le colonialisme a fait subir aux Kanaks... Nous avons très peu discuté avec lui (les kanaks sont en général très réservés et peu causant surtout sur ces sujets sensibles !) mais les quelques mots et silences échangés furent très troublants et émouvants... Les évènements sont trop proches encore et la douleur trop profonde pour s'être estompée... Espérons que les générations futures sauront pardonner et vivre ensemble sans heurts, d'égal à égal !!

    Nous logerons dans le jardin de Bernard, sous la tente, face à la rivière près des chevaux sauvages ! Le hameau est niché au creux d'une vallée tranquille, une chefferie typique de la culture kanak. Pour le visiter, il faut demander l'autorisation au chef du village. C'est Bernard qui le représente, il nous reçoit simplement et avec beaucoup de sympathie. Il nous a expliqué le mode de fonctionnement tribal lié à la culture océanienne et toujours en usage ici. Nous avons compris à quel point les relations entre les diverses populations implantées en Calédonie restaient fort complexes... Chacun doit trouver sa place, les kanaks revendiquent leur indépendance, tout en étant dépendants de l'état français. Les coutumes et les traditions restent très fortes au sein des tribus... blancs et noirs se mélangent un peu mais pas trop (c'est surtout flagrant à Nouméa)... Mais le temps améliore les relations et les enfants qui partagent de plus en plus les bancs d'école son un espoir pour l'avenir !!

        

    Nous déjeunons d'un très bon repas préparé par la femme de Bernard : le fameux Bougna ! (du poulet et de nombreux légumes du coin : Igname, taro, banane plantain, patate douce, etc.)

    Au mur de la « salle de repas », est épinglé un portrait de Jean-Marie Tjibaou. En discutant avec Bernard, il nous apprend que c'est l'un de ses oncles éloignés. En effet, le leader indépendantiste est originaire de la tribu de Tiendanite. En 1984, deux de ses frères et le frère de Bernard ont été tués dans la fusillade qui visait les camions du FLNKS qui rentraient à la tribu après une réunion à Hienghène. 10 kanaks furent abattus et leurs camions brûlés. Selon la Ligue de Droits de l'Homme, le jugement des coupables caldoches a été rendu en dépit des règles élémentaires de l'impartialité.

    Le lendemain, nous nous sommes arrêtés devant les carcasses des camions qui ont été conservées en mémoire de l'événement. Avant d'arriver sur les lieux, nous avions expliqué aux enfants ce qui s'était passé ici. Tout les 4 avons été assez émus tant ces vestiges étaient parlants...

    Ici encore, comme dans les pays Amérique du sud, ou encore en Nouvelle Zélande ou en Australie, on rencontre les empreintes néfastes du colonialisme et même s'il est clair pour tous que ce temps est révolu, il semble que les inégalités et les différences marquées entre les uns et les autres soit encore de rigueur !!!

    Comment justifier qu'un pays s'empare d'un autre pays que le sien et s'en déclare possesseur ? Le colonialisme s'est toujours justifié sous le couvert qu'il serait une œuvre civilisatrice, un bien pour le peuple conquis ! Ne serait ce pas plutôt l'habit du racisme qu'il reflète ?? Son idéologie est celle de la supériorité de sa race, sa religion et de sa culture sur celle des autochtones des territoires conquis... Tous nos pays occidentaux ont conduit leur politique coloniale en usant de la violence contre les peuples dont ils ont usurpés les droits et décidés le destin sous prétexte de leur apporter le « bien être » selon nos normes occidentales... Ces bonnes intensions, les réalisations faites doivent elles justifier le fait colonial ??? Espérons qu'un jour tous ces pays, territoires prendrons le chemin de la paix, du respect et oseront vraiment regarder la vérité en face et reconnaître que les inégalités entre les personnes d'origine européenne et les populations autochtones sont encore bien présentes... même si, bien heureusement, elles s'estompent avec le temps !  Oser regarder les réalités et reconnaître les erreurs et les injustices encore présentes, refuser la domination intellectuelle ou financière de l'un sur l'autre est la seule condition pour que tous ces peuples puissent construire leur avenir ensemble dans la totale reconnaissance de la culture, de l'identité et la dignité de l'autre.

    C'est donc sur ce passage très bouleversant que nous avons conclue notre séjour à Hiengène...

    Plus tard, nous avons traversé de nouveau les montagnes pour revenir sur la côte Ouest du pays. En chemin, nous traversons une immense mine de Nickel... La richesse de la terre, les minerais que l'on exploite ici sont très importants pour l'économie de Nouvelle Calédonie.

    Un peu plus loin, après des paysages magnifiques, nous arrivons à Koné... 

    Nous passons une excellente nuit dans une aire de repos... Le décor est magnifiques et le site très bien aménagé... Le lendemain matin, nous avons le temps de faire trempette et de se la couler douce quelques heures sur la plage avant de reprendre la route... 

    Nous n'avons rien fait d'autre durant tout ce voyage que nous emplir les yeux de bleu, de turquoise et de vert et nous emplir l'esprit d'un peu de la culture kanak. Les villes de Calédonie, sont en fait plus des gros villages complètement perdu avec peu d'animations et qui se vident dès la nuit tombée...( sauf les jours de fêtes !)

    Le soir de notre retour à Nouméa, Monique et son fils Philippe nous avaient préparé le repas : du porc sucré. Humm...délicieux ! Le lendemain ce sera notre tour aux fourneaux pour remercier toute la famille...Merci 1000 fois à vous 5 pour cet accueil royal !!

    Nous n'oublierons pas cette étape magique de notre tour du monde...

    Voila, vous en savez un peu plus sur notre périple durant ces semaines de silence...d'ici peu je vous raconterai notre écharpée australienne... en attendant, je vous fait de gros bisous à tous et vous envoie un gros bouquet de couleurs et de soleil !!

  • Nouvelle Zélande du 15 au 22 août 2009

    Nous avons passés 8 jours en Nouvelle-Zélande, la sixième étape de notre grand voyage...
    Le vol Santiago-Auckland nous a paru très court (au regard de nos précédents transferts en bus) et nous avons découvert un très beau pays, une très belle île pour être plus précis...Une des nombreuses légendes Maori raconte que ces terres sont sorties des eaux après une pèche « miraculeuse » faite par le Dieu Maui, de passage sur terre... Il en reste des reliefs très vallonnés et des îlots à chaque coin de corniche, on se croirait en Normandie ou en Bretagne !!! Les paysages y sont MAGNIFIQUES !!! Les Maoris ont l'habitude d'accueillir ici les touristes en leur souhaitant la bienvenue dans le « nouveau monde ». C'est vraiment un autre monde... C'est d'ailleurs dans ces grandes vallées verdoyantes qu'a été tourné le film « Le seigneur des anneaux », pour ceux qui s'intéressent au cinéma !
    Nous nous sommes installés pour les deux premiers jours chez Chris et Marijke qui nous ont accueillis dès notre arrivée (c-à-d très tôt le matin !!)  Nous avons assisté à un spectacle traditionnel au Auckland Muséum War. Dans une ambiance décontractée, alliant humour et respect de la culture polynésienne, nous avons découvert les fameuses danses avec le « poi » (petite boule de laine située au bout d'une ficelle de lin) et, pour les amoureux de rugby, le spectacle s'est clôturé par un Haka. Heureusement, il n'y avait pas de matchs après, même si Julie avait déjà chaussé les crampons et voulait les renvoyer dans leurs 22 !!! Nous avons passés deux jours à apprécier la ville, le port, les plages, les parcs..

        

    Nous ne pouvions visiter la Nouvelle Zélande sans aller à la rencontre  des Kiwis, les célèbres fruits bien sûr, mais aussi l'animal. IL est important de connaître les animaux pour mieux les protéger !!!

    Nous avons donc loué une voiture. Quel changement, la conduite à gauche et en plus avec une voiture automatique, mais les Néo-Zélandais ne sont pas des chauffards et l'apprentissage fût plutôt facile.

    Revenons à nos Kiwis.  C'est un animal  endémique qui est malheureusement en voie de disparition. L'urbanisation et les Opossums (animal provenant d'Australie qui à été  introduit pour sa fourrure) leurs font beaucoup de tort. Il ressemble à une grosse poule sans ailes avec un long bec. Il se nourrit principalement de petits vers. C'est très difficile de l'observer car il est nocturne. (Voir rubrique animaux pour plus de détail) Nous avons eu le plaisir de découvrir aussi beaucoup d'autres oiseaux du pays ; Martin pécheur, perruche, faucon....

    Puis, direction les caves de GLowworm à Waitomo. Même si les vins de Nouvelle Zélande sont délicieux, ce ne sont pas des caves à vin ! Des couches calcaires ont été poussées du fond marin vers la surface, déformées et cassées. Les fissures ont permis à l'eau d'y pénétrer et celle-ci a lentement dissous et sculpté les grottes d'aujourd'hui. A l'intérieur de ses excavations, des stalactites, stalagmites et autres formations se sont formées, par le biais des mouvements de l'eau qui s'égoutte du plafond, tombe à terre et coule le long des parois et des rochers. L'eau laissant sur son passage un dépôt de calcaire cristallin. Les couches  de cristaux s'accumulent avec le temps et s'allongent ou s'épaississent. Il faut parfois 100 ans pour former un centimètre cube de stalactite ! Des « sculptures vivantes » naissent ainsi, d'une beauté et magnificence à couper le souffle... Plus au fond de la grotte, dans le noir total, nous prenons un petit bateau pour découvrir « un ciel étoilé ». Un spectacle qui nous laisse sans voix !!! Des milliers de petits vers luisants qui émettent une lumière bleue, verte pour attirer leur proie recouvrent le plafond de la grotte ... La femelle pond environ 120 œufs et 20 jours plus tard les larves éclosent. Ces dernières bâtissent un nid constitué de filaments recouvert d'une substance gluante pour attirer des insectes. En dépit de leur taille (moins de 3mm de long) les larves émettent une lumière visible. Elles grandissent lentement pendant 9 mois pour former une « chrysalide ». L'adulte ressemble à un gros moustique, il n'a pas de bouche, il ne peut pas se nourrir, sa seule fonction est de se reproduire et de disséminer l'espèce. Les adultes ne vivent que quelques jours. 

      

    Ensuite... nous avons pris  la route de la campagne...nous avons été accueillis à la ferme chez Cate et Shawne pour 4 jours dans un endroit magnifique en bord de mer... un site merveilleux et surtout une nouvelle expérience : la vie à la ferme façon Néo-Zélandaise.

    L'exploitation s'étend sur 650 hectares de vallées très verdoyantes. Cela ressemble à la Suisse Normande avec des Cottages. Shawne s'occupe de 900 taureaux qui seront vendus principalement pour les Etats Unis et l'Australie pour la réalisation de Hamburgers... Les jeunes veaux arrivent ici à l'âge de 6 mois (ils font alors environ 100 kg) et seront revendus en fin d'année à l'âge de 2 ans et demi, ils auront atteins un poids d'environ 650 kg. La viande est vendue au environ de 2 dollars Néo Zélandais le kilo (soit environ 1€). Ils consomment uniquement de l'herbe bien verte et un peu de foin durant l'hiver. Tous les deux jours, ils changent d'enclos. Nous avons pu assister au très bon travail de leurs 4 chiens : Belle, Meg, Bully et Jess qui rassemblent et déplacent les bêtes suivant les ordres précis de leur maître, superbe démonstration !

      Notre chien Urus devrait venir ici prendre des leçons !!! 

    Les animaux sont vaccinés et vermifugés 4 fois par ans. Ils vivent toute l'année dans les pâturages car au nord de la Nouvelle Zélande la température ne descend pas au dessous de 10°durant l'hiver.

    Shane élève aussi environ 1000 moutons. La laine des moutons sera collectée à la fin de l'hiver vers la mi-septembre (4kg par an par mouton). Elle servira à la réalisation de tapis car la race des moutons élevées ici produit de la laine très dense et lourde... Les agneaux qui naissent en aout-septembre (au printemps) seront vendus en décembre pour l'exportation. Il est fort possible que vous  retrouviez ces délicieux agneaux dans votre assiette pour les fêtes de Pâques.

    Shane gère aussi 50 hectares de bois. 1000 sapins sont plantés par hectare, pour que 25 ans plus tard 500 sapins puissent être vendus. Beaucoup d'arbres sont coupés et ébranchés pour faciliter la pousse.  Ce  bois est soit destiné à l'exportation en Corée et au Japon ou alors il est vendu directement en Nouvelle Zélande.

    Nous avons également visité une ferme spécialisée dans l'élevage de petits veaux. Il n'y avait que des mâles, 400 au total. Il faut environ 2500 litres de lait par jour pour nourrir toutes ces petites bêtes... Les veaux sont achetés dans les fermes laitières dès l'âge de 4 jours. Durant 3 semaines, ils sont nourris de lait pour être progressivement sevrés. Ils consomment aussi des granulés pour habituer rapidement leurs intestins à la consommation d'herbe. Puis ils seront revendus aux fermiers tel que Shane dès qu'ils atteignent les 100 Kg.

     

    Nous sommes aussi allés dans une  autre ferme où  il y a plus de 800 vaches laitières !!!  C'est une petite ferme ici, car les personnes qui élèvent les petits veaux maintenant avaient une ferme dans le sud de la Nouvelle Zélande avec 2700 vaches !!! Oui...Oui 2700... Deux personnes réalisent la traite des vaches deux fois par jour, le matin très tôt vers 3 heures et l'après midi vers 15 heures. Il est possible de traire 2 x 35 vaches en une seule fois. Les vaches donnent en moyenne 21 litres de lait par jour. Cela fait  environs 16000 litres de lait au total par jour...waouh !!! Elles se nourrissent principalement d'herbes et d'ensilage d'herbe et de maïs en complément l'hiver... Les excréments des vaches sont utilisés comme fertilisant naturel, ils sont  récupérés et mélangé à de l'eau pour être ensuite pulvérisés sur les herbages (sans utiliser de machines : avec un système d'arrosage traditionnels).

     

    Bref, une autre façon de vivre à la ferme avec quelques similitudes avec la France mais aussi de grosses différences...le tout dans des paysages à couper le souffle !!

              

    Tous les gens que nous avons rencontrés ici ont tous été avenants à notre égard et on en a pris plein les mirettes, comme vous pouvez le voir sur les différentes photos !!!! C'est une très grande destination par sa diversité... La Nouvelle-Zélande est pour l'instant le pays où nous sommes restés le moins longtemps, le séjour s'est déroulé à très vive allure. Chaque jour apportait sa surprise, sa nouveauté, sa découverte. La faune, la flore, la population, la ville, etc... Une très bonne escale pour les curieux et les amoureux de «Dame Nature». On a ici privilégié le côté rencontre à celui des sites touristiques...Ce fût une semaine de flâneries avec de magnifiques rencontres à la clé ! Moins pressés et comblés, ce fût le temps du «pourquoi pas» qui fait aussi la richesse d'un voyage... Comme le disent et le vivent les Maoris ici, respecte la terre qui donne la vie...
    Il est vrai que ce pays rappelle chaque jour à ses habitants que la nature est en vie : les eaux bouillonnantes de Rotorua, les glaciers du Fiordland, les éruptions volcaniques (aucune durant notre séjour, ouf !!!).
    8 jours plus tard , nous avons dit : «  Bye bye new zealand !!! Nous te remercions de nous avoir fait rencontrer des gens merveilleux et laisser découvrir tant de beaux paysages. Ce fut une très bonne expérience que nous avons vécue. Dans un périmètre réduit mais sur des terres immenses.»
    Kia Ora Nouvelle-Zélande et peut-être, on l'espère, à un de ces jours !

  • Les petits papiers des "Aubourg du Monde" - Newsletter 4

    Bonjour à tous,

    nous sommes de retour à Santiago où nous passerons nos deux derniers jours en Amérique Latine...ça fait déjà 5 mois que nous voyageons...On en revient pas... pas vu le temps passer !!! Nous allons déjà quitter l'Amérique du Sud pour rejoindre l'Océanie. Que le temps passe vite ! Et pourtant pas tant que ça, car on a vraiment l'impression d'en avoir profité et d'avoir pris notre temps pour faire ce qu'on voulait...

    Que de paysages magnifiques, de gens sympathiques rencontrés, de villes parcourues et de découvertes en si peu de temps ! C'est difficile de dire ce que nous allons pouvoir garder de cette expérience : des souvenirs plein la tête, évidemment, mais est-ce que cela va nous changer vraiment ? On ne sait pas... Une chose est certaine, nous serons sûrement plus tolérants et plus sereins face aux petits tracas de tous les jours et sans aucun doute plus conscients de la chance que nous avons de vivre en France.

    A présent, place au bilan de ces 5 premiers mois de voyage :

    Nous avons découvert 5 pays, fait environs 32715 kms ce qui représente  à peu près 18257 kms de bus (soit 372 heures dans un bus...plus de 15 jours complets !!! ouah on s'en était pas rendu compte !) Nous avons fait des tas de rencontres magiques et avons pu admirer des paysages splendides... Nous avons eu une météo parfaite... sur 5 mois 8 jours de pluie et 5 de froid le reste du temps du beau soleil...plutôt cool non ?

    Notre pays préféré est sans aucun doute l'Equateur... Nous avons adoré les gens et l'accueil qu'ils nous ont réservé, les différentes cultures que nous avons découvert nous ont enchantées et les paysages si variés que paisible nous ont ravis...tant de contrastes et de couleurs dans les cœurs et dans la nature...une merveille !

    La Bolivie nous a également bouleversé, les gens y sont accueillants et les paysages époustouflants...un seul regret, nous n'y sommes pas restés assez longtemps pour rencontrer les gens et voir des lieux moins touristiques...il faudra refaire un tour du monde et revenir !!!

    Au Pérou, nous avons fait des rencontres magnifiques et exploré des lieux splendides même si le tourisme y est trop présent et affecte un peu les contacts que nous pouvons avoir avec la population...

    L'Argentine et le Chili sont deux pays très étendus géographiquement qui présentent des paysages, des cultures et des climats très différents et magnifiques. Mais ce sont deux pays très proches de notre culture européenne...Les trois endroits que nous avons préférés sont les  fabuleuses chutes d'Iguaçu ... L'estancia de Marco au milieu du parc de los Esteros de Ibera, la ville d'Ushuaia et le parc de la terre de feu au cœur d'un environnement qui ravit tous les amoureux de la nature...

    Tous ces endroits ont pour point commun d'être proches de la nature et où les habitants nous ont accueillis à bras ouverts... Nous n'oublierons jamais toutes ces personnes rencontrées avec qui nous avons passé une semaine, un jour ou une heure et qui ont été si gentil avec nous...

    Quant au bilan des compagnons de voyages : tout va pour le mieux, nous nous entendons à merveille... Même si nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout, nous sommes toujours d'accord sur le chemin à prendre ou l'hôtel où se rendre et au final nous sommes ravis tous les quatre...Que de bons moments passés ensembles... Les filles adorent le voyage et s'endentent de mieux en mieux...  En résumé, nous sommes plus heureux que jamais de cette aventure et ce n'est que le début ! Il reste encore 7 mois !

    Merci à tous de nous soutenir dans notre expérience et d'être toujours proches malgré la distance...On pense souvent à vous !

    A bientôt dans de nouveaux horizons...on vous laisse, nous avons 9662 kms à faire soit 13h10 d'avion !!!

    Bises, les Aubourg du monde.

  • Valparaiso du 10 au 13 Août 2009

    Valparaiso... Son nom évoque une grande époque, presque un mythe. Une ville qui respire le beau, l'ancien et qui évoque un grand port maritime. Nous faisons route vers" Valpo " comme disent les chiliens...  Avant d´arriver, nous traversons vignes et montagnes sous un soleil radieux... Les montagnes sont étonnantes de beauté. La journée s´annonce agréable... nous apercevons au loin, quelques baraques colorées suspendues à la colline montrant leurs plus beaux atouts et leurs décrépitudes. Le temps de la gloire est révolu... C´est Valparaiso... une ville unique... Le plus grand port du Chili, cette ville est composée de 42 collines avec autant de favelas tournées vers la mer. Une des collines est inscrite au patrimoine mondiale de l UNESCO...

    Mais qu'est-ce qui rend cette ville de 270 000 habitants si particulière ?

    Il y a tout d'abord son Histoire. Pendant la deuxième moitié du 19e siècle, Valparaiso a connu son apogée : les navires du monde entier y faisaient escale avant de passer par le détroit de Magellan, passage obligé entre l'océan pacifique et atlantique. Port prospère, Valparaiso était surnommée «la perle du pacifique» ou encore «le petit San Francisco». Mais en 1906 un très important tremblement de terre détruit la ville...Huit ans plus tard le canal de Panama, en Amérique centrale, ouvre ses portes. Les bateaux désertent alors Valparaiso préférant passer par le chemin le plus court et le plus facile.

    Valparaiso est aussi célèbre pour ses célébrités qui, pour le bien ou pour le mal de leur pays, ont changé le cours de l'Histoire du Chili. Ainsi Salvador Allende et Augusto Pinochet, respectivement anciens président et dictateur du pays, sont nés dans cette ville. Le très célèbre poète chilien, Pablo Neruda, aimait beaucoup s'y rendre et rendit, par ses écrits, la ville célèbre.

    Mais ce qui rend Valparaiso unique c'est avant tout sa situation géographique. Cette ville est un port ouvert sur l'océan entouré d'une douzaine de collines escarpées, formant chacune des quartiers très différents où vivent des milliers de personnes. Pour gravir ces collines, il y a deux solutions : prendre l'un des rares funiculaires ou bien marcher...«Escaliers ! Aucune ville ne les a répandus, ne les a effeuillés dans son histoire et sur son visage, ne les a dispersés et réunis, comme Valparaiso. Si nous parcourons tous les escaliers de Valparaiso nous aurons fait le tour du monde». (Pablo Neruda dans «J'avoue que j'ai vécu»)... Alors pour récompenser le marcheur, Valpo, offre ses maisons aux milles couleurs, ses bars bohèmes et ses façades illustrées, sa vue sur le port et l'océan et surtout, son soleil...

    Nous posons nos valises dans un  petit hôtel tenu par une mamie fort sympathique...Nous nous trouvons dans le quartier populaire près du terminal de bus. C'est un peu loin des quartiers touristiques très connu de La Conception et Alegre mais c'est tellement plus authentique ici...il y fait bon vivre et le soleil est au rendez vous, malgré l'hiver austral, il fait 20° et les nuages sont rares...Bref tout va pour le mieux et on en profite pour se la jouer "vacances" sans trop de choses au programme.... nous improvisons des ballades récréatives dans les rues de Valpo...nous errons dans les ruelles abruptes et tortueuses. Les façades de la ville sont en tôles et peintes de toutes les couleurs. Un vrai kaléidoscope pour les yeux...  Certaines maisons sont malmenées parfois souillées par le temps et l'usure mais il en ressort tout de même une élégance délicate et colorée. La Perla Del Pacifico est un tableau d'artiste à elle toute seule et la ville cache bien ses secrets...Nous découvrons des quartiers très pauvres, très sales aussi... nous poursuivons notre balade à la recherche des " ascensors ". Fabriqués au 19eme siècle, ces funiculaires sont en bois peint. Le plus vieux est le " Concepcion ". Installés dans cette cabane en bois, la pente semble vertigineuse... Pourvu que le câble et les rails ne lâchent pas...Après une balade agréable dans les quartiers de Conception et Alegre, nous allons jeter un œil à La Sebastiana...Une belle maison originale en forme de coque de bateau et à l´intérieur chaleureux...De grandes baies vitrées nous offrent une vue dégagée sur Valparaiso. Cette maison appartenait au célèbre poète Pablo Neruda, grand admirateur de nos poètes français tels Baudelaire et Rimbaud. Cet homme se plaisait à mettre des noms sur certains objets comme son fauteuil qu´il nommait "nuage" " nube" en espagnol ou à boire dans des verres colorés car, ainsi «l´eau n´a pas le même gout» 

    Des jours bien agréables à flâner au gré des envies sous un soleil resplendissant... en plus nous achevons notre voyage à Valpo dans la joie et la bonne humeur... le matin de notre départ pour Santiago, le quartier du terminal est animé et gai, un musicien des rues s'est installé sur la place et joue des airs enchantés sur sa guitare... ceux-ci sont diffusés partout par de gros amplificateurs ... Une nouvelle fois, c'est coloré et joyeux...  Ah, Valparaiso, quand tu nous tiens !!

    La Bohème, la bohème, ca voulait dire, tu es jolie,
    La Bohème, la bohème, et nous vivions de l´air du temps...

    La Bohème, la Bohème, on était jeune, on était fou...

     

     

      

     

  • Chili, La Serena les 8 et 9 Août 2009

    Après la cordillère, nous sommes redescendus au niveau de la mer, pour profiter de l'océan à La Serena...Sortis de San Pedro en début de soirée nous voilà replongés dans le désert d'Atacama pour des centaines et des centaines de kilomètres de ligne droite jusqu'au levé du soleil, là des maisons-cabanes en tôle, la ligne de chemin de fer qui longe la route (ou vice-versa) et...de la poussière et du le vent...Aux abords des villages des tas de détritus, surtout plastiques, qui jonchent le sol. (ça a d'ailleurs été le cas partout où on est passé jusque là en Amérique du Sud)...Il y a des trucs qui ont l'air évidents en France, mais qui demandent une grande volonté de chacun et de la société, comme par exemple le traitement des déchets, l'aide aux pauvres, aux malades, aux personnes âgées, avoir de l'eau potable au robinet, de l'électricité continuellement, sans parler de l'hygiène chez les commerçants ou dans les restaurants. En Bolivie, souvent les restos n'avaient pas de frigo, d'autres en plus n'avaient pas d'évier. Pensez à la chance que vous avez la prochaine fois que vous ouvrez votre frigo ou que vous appuyez sur l'interupteur pour la lumière ou le chauffage !!! Quelle chance de pourvoir profiter de tout ces moyens techniques !!!
    Bref, revenons à ce trajet entre Atacama et La Serena. Au levé du jour donc, tout d'un coup, là devant nos yeux...du désert ! Et subitement, au détour d'une route, là devant nos yeux...Vous allez penser encore "du désert !". Et bien non ! C'était l'océan Pacifique !! Enfin la mer, elle commençait à nous manquer !
    Le bus est arrivé vers 11h du matin à La Serena après avoir roulé 1100 kms. Là, c'est Alejandro qui nous attendait...Il nous a emmené chez lui en plein centre...en nous parlant français...un français parfait qu'il a appris en regardant des vieux films français et en lisant ! Nous nous installons, discutons un peu, puis comme à notre habitude, nous partons découvrir la ville qui s'avère agréable avec ses nombreuses églises et ses maisons basses aux façades bigarrées...  Nous nous sentons bien dans cette ville à la fois belle et tranquille.

    Le lendemain, après le petit déjeuner, nous nous rendons, en minibus, à la réserve nationale « Pingüino de Humboldt». Plus nous filons vers le Nord et plus les paysages deviennent désertiques. Arrivés à Caleta de Choclos, nous enfilons nos gilets de sauvetage... et vogue la galère ! La mer est forte et nous naviguons face aux vagues... c'est parti pour un tour de montagnes russes avec arrosage à la clef !!

    La réserve est constituée de trois îles dont une était trop loin pour notre barque...A l'horizon, la silhouette de l'Isla Choros se dessine. Nous mettrons une bonne heure à l'atteindre. Cette île est le refuge de cormorans, de mouettes, de pélicans, de pingouins de Humboldt (il paraît qu'ils sont fidèles toute leur vie et que quand l'un des deux meurt, l'autre meurt de tristesse peu après) et enfin des loups de mers qui dorment sur les rochers ou se font des papouilles dans l'eau...Nous nous dirigeons ensuite sur une autre île à 20mn de là : l'Isla Damas... Contrairement à la première île, on a pu accoster. Une plage de sable blanc, une végétation originale et des mouettes...toutefois peu de "dames" lézardent sur la plage ... Pourtant le cadre est splendide... L'eau prend la couleur des mers tropicales, un bleu turquoise magnifique et le sable blanc ajoute encore à l'illusion... Serait-on sous d'autres latitudes ??? Nous sommes heureux et Julie doublement car nous avons fait notre arrivée sur l'île escortés par 2 dauphins.... Il semble qu'ils soient très nombreux dans les parages... Ils nous ont fait un petit show, rien que pour nous, avant de disparaître au large... Majestueux !

    De retour sur la terre ferme, l'air de la mer nous ayant bien creusé l'estomac, le restaurant qui a suivi nous a ravi, notamment les "empanadas" aux fruits de mer....à la suite de ce repas avec vu sur l'océan, nous reprenons la route de la ville...à 18h30, nous sommes de nouveau a La Serena.

     

    Le lendemain matin, nous partons vers ce lieu que nous aimons tant : la station de bus. Au programme, 6h de bus vers Valparaiso... (Eh oui déjà, le temps maintenant nous est compté car nous avons un avion à prendre à la fin de la semaine pour d'autres horizons !)

  • Chili, San Pedro de Atacama du 3 au 7 août 2009

    Nous revoici finalement au Chili !!! Après 3 mois, nous sommes de retour, cette fois-ci dans le nord à San Pedro de Atacama... Nous arrivons fatigués et avec une seule envie du repos... A l´arrivée du bus, tous les propriétaires d'hôtels se précipitent sur les touristes que nous sommes. Le choix est facile. Nous prenons les adresses de ceux qui paraissent les plus accueillants. Pour cette fois, nous tentons de nous rendre à une adresse que nous indique le guide...Complet ! Nous nous rabattons sur une des adresses prises à la descente du bus... sous le soleil, nous marchons... nous atteignons enfin un petit hostal sans prétention mais avec un joli jardin.... Le lieu est agréable : patio, hamacs, chambre claire... à peine installés, nous partons à la découverte du village... nous marchons vers la Plaza de Armas...Une petite église toute de blanc vêtue y trône, splendide...Le contraste entre le blanc des murs et le bleu profond du ciel est saisissant...Les murs sont en adobe (de la brique durcie au soleil fabriquée avec de la terre argileuse et mélangée à de l'herbe séchée) Le plafond est en bois de cactus.  La ville est très touristique voire trop touristique ! Nous nous demandons même un instant si nous y restons ! Finalement, nous y resterons  6 jours et apprécierons cet endroit paisible où il fait bon vivre... La ville est située au dessus du tropique du capricorne, il fait 20° à 25°, cela nous change et nous fait du bien ... San Pedro se trouve au cœur d'une oasis en plein milieu du désert le plus aride du monde (on relève en moyenne 1 mm de pluie par an à Arica (Nord du Chili), ce qui n'est atteint en aucun autre point du globe !) Ce village, perché à 2440m d'altitude, compte environs 2000 habitants. On y trouve des petites maisons basses, des ruelles en terre battue... on y a une vue sur le volcan Licancabur et un superbe ciel étoilé la nuit...il y a plusieurs petites rues mais il y en a une principale : Caracoles. Dans cette rue on trouve au moins dix petites boutiques Internet, des restaurants tous les 5m, des agences et surtout des magasins qui vendent de l'artisanat local aux milles couleurs. (Soit dit en passant tout vient de Bolivie et du Pérou !) Au milieu de tout ça on retrouve tout un petit monde de baba cool et de marginaux qui rivalisent d'ingéniosité pour être le plus cooool possible !

    Nos journées passerons donc doucement dans ce cadre, à buller au soleil...Nous irons aussi faire du Surf sur le sable dans les dunes de la vallée de la « muerte » puis voir l'envoûtante vallée de la « luna »  qui comme son nom l´indique, offre un  paysage désolé, lunaire, de couleur rougeâtre... Que de mélanges de couleurs ! Nous avons eu plus d'une fois l'impression de marcher, ou plutôt de rouler sur la Lune ou sur Mars ! Une autre fois nous irons voir le désert de plus près : une vaste étendue battue par les vents où poussent de ci de là des plantes sauvages, et au milieu de rien...des lagunes d'eau salée... De l'eau si salée, que sans aucun mouvement, on flotte ! Attention à la tasse ! Nous sommes ressortis de l'eau avec une sorte de croûte de sel.... Pas besoin de gel, nos cheveux étaient raides de sel ! Pour faire suite aux paysages arides de roches et de sable... plus loin, de chaque côté de la piste, deux trous d'eau : les yeux du désert ! On pensait se débarrasser un peu de notre sel dans ces lagunes, mais le désert a du sel dans les yeux.... L'eau y est salée aussi ! En plus l'eau y est très froide (euh normal c'est quand même un peu l'hiver !) donc pas de 2eme baignade ...nous rentrerons salés jusqu'au os !! Enfin pour conclure cette journée, comme le ciel du chili est l'un des plus pur au monde et l'un des plus propice à l'observation, après avoir roulé sur la lune, quoi de plus normal que d'aller la voir de plus près ...Alors c'est ce que nous avons fait...Nous avons donc conclu cette journée par un cocktail en observant le coucher du soleil et... le levé de la lune...tout simplement magnifique !

    Bref quelques jours relax bien agréables après notre expédition 4x4 qui, il faut l'avouer, nous avait littéralement crevé !

      

     

         

       

     

  • Le sud Lipez et le Salar D'Uyuni du 29 Juillet au 2 Août 2009

    Top départ... Un grand moment de notre tour du Monde commence... À partir de Tupiza, nous partons en 4X4 dans la région du Sud Bolivien, sans aucun doute l'un des plus beaux endroits de la terre qu'il nous ai été donné de voir... A plus de 4000 mètres d'altitude, une succession de décors naturels surréalistes va s'enchainer pendant 5 jours...

    JOUR 1 : Mardi matin 8h, nous embarquons dans notre 4X4 avec toutes nos affaires emballés dans des sacs plastique pour la poussière, nous prenons directement une route qui monte à pic et qui permet d'avoir une vue sur la vallée de Tupiza, un décor de far-west avec ses canyons de roche rougeâtre érodés, qui forment des aiguilles naturelles.

      

    Le premier col est déjà à 3750 mètres d'altitude...et...déjà un pépin, un 4x4 devant nous est pris dans la glace...Chacun descend pour aider à pousser et ... l'union faisant la force, tout s'arrange... nous continuons de monter. La route serpente plusieurs heures entre les montagnes avant d'arriver sur une plaine aux herbes jaunies par le soleil... Nous déjeunons ici. Notre jeune cuisinière nous arrange une salade de riz, des crudités et nous fait goûter une spécialité de Tupiza : les tamales  (un beignet de pomme de terre avec de la viande de lama séchée, des petits poids et des tomates, le tout enrobé dans une feuille de maïs)  Nous reprenons ensuite la route pendant 1 heure avant de faire une halte dans un village. Les maisons, l'église et les enceintes sont faites de terre. Un terrain de basket trône fièrement sur la place, au milieu du village désert...

     

    La route continue de monter, on commence à ressentir un léger mal d'oreilles... Nous sommes maintenant à plus de 4000 mètres d'altitude, et nous suivons le cours d'une rivière quasiment asséchés dont les bords sont blanchis par un dépôt de sel. Des montagnes à parois érodées laissent apparaître les différentes strates de minéraux.

     

    A 17h30, nous arrivons dans un deuxième «village» : Kollpani (3 maisons !) ...il est installé  dans une magnifique vallée isolée entourée de montagnes. Nous allons y rester pour la nuit.

    Les gens ici vivent de l'élevage de lamas et de leur «potager» (C'est un vaste trou recouvert d'une bâche en plastique qui permet de créer un effet de serre et de faire évaporer l'humidité du sol. Le système est ingénieux, car dans cette région aride ultra-ensoleillée il n'y a pas besoin ainsi d'arroser ses légumes.)  Quant à l'élevage, la vente d'un lama permet de faire vivre la famille pour 1 mois.

        Un peu de viande séché traîne sur un fil à linge...

    Nous dormons dans une maison sommaire mais les lits sont confortables. Par contre, et c'est normal compte-tenu de l'endroit, il n'y a pas d'eau chaude pour se laver...le matin, faute de froid, il n'y aura d'ailleurs pas d'eau du tout... Nous sommes tous fatigués par cette longue journée de route et après un bon repas, nous allons nous coucher à 21h00. Il fait froid et nous nous emmitouflons dans nos deux duvets et trois couvertures en laine tout habillés par peur du froid...les -10°C de la nuit nous donnerons raison ! Enfin nous avons comme les gens d'ici survécu à ce froid sans chauffage...un miracle !

       

    JOUR 2 : le chauffeur nous réveille à 5h00, et nous partons au lever du soleil car nous avons une longue journée devant nous. La route monte de plus belle dans un décor surréaliste... Dans un virage nous sommes freinés par troupeau de lamas...pour protéger le groupe  un «macho» s'allonge sur la route...Yanis mettra plus de 10 min à le déloger !

     

    Nous poursuivons notre route... Les montagnes arborent des dégradés de couleurs dignes d'une palette de peintre. La couleur de chaque strate est due aux minéraux qui la composent et qui se sont oxydés au contact de l'air et de la pluie : rouge pour le fer, vert pour le cuivre, bleu pour l'antimoine, gris pour le zinc, jaune pour le sable, etc ... Le tout dans une végétation jaunâtre brûlée par le soleil...soudain...deuxième halte non prévue...la glace craque sous le poids du 4x4 et on s'enlise...heureusement 2 autres voitures de l'agence nous suivent...avec l'entraide de tous, nous arrivons à bout du défis au bout de 20 mn

     

    Nous arrivons sur un col d'où nous avons une vue sur la première lagune de notre circuit : la « Laguna Amarilla » elle doit son nom au souffre qui lui donne sa couleur jaune... A l'horizon, les montagnes culminent jusqu'a 6000 mètres. Le dépôt de sel crée un contraste saisissant avec la roche sombre.

     

    Nous approchons ensuite une autre lagune par une route qui serpente sur les flancs du Volcan Uturuncu (6020m) la « Laguna Celeste », une lagune bleue, splendide. Le contraste avec le paysage qui l'entoure nous enchante...

      

    La route descend enfin, pour traverser le «Salar de Chalviri », un lac de sel exploité par une petite coopérative.
    Nous continuons notre route dans des paysages fantastiques. Lorsque nous arrivons dans la plaine à proximité du volcan Licancabur qui marque la frontière avec le Chili. Nous sommes entourés d'une chaîne de montagnes partiellement enneigées, certaines avec ces couleurs fabuleuses que le soleil fait ressortir...

     

    Une lagune de sel au bord de laquelle jaillit une source d'eau chaude (29 °C) nous donne l'occasion d'une pose... Une petite piscine avec un mur de protection a été aménagée pour permettre aux touristes de prendre un bain malgré le froid ambiant. Nous avons beaucoup de chance, au moment où nous nous arrêtons, il fait 15° et seul trois 4x4 y font halte... Seuls 5 touristes s'y baignent. Il règne ici une atmosphère de fin du monde, on adore... Sans une hésitation nous enfilons nos maillots pour un bain relaxant dans les termes...Un vrai bonheur en plus dans un décor de rêve !!!

     

    Notre route se poursuit sur une piste de sable, nous longeons d'autres montagnes colorées, ainsi qu'une zone appelée « Rocas de Dali ». Sur un champ de sable plat où alternent les nuances de rouges, d'immenses rochers noirs semblent avoir été disposés là, donnant un paysage surréaliste digne d'une peinture du maître.

     

    Nous approchons ensuite le  volcan Licancabur et la fameuse « Laguna Verde » à ses pieds (à 4400 mètres d'altitude tout de même) Le guide nous explique que l'extraordinaire couleur bleue verte du lac est due à l'importante concentration de minéraux déversés par le volcan tels le souffre, l'arsenic, le calcium et le carbonate de plomb. Le sommet du volcan (5950 m) abrite une crypte Inca qui servait à faire des sacrifices. Et comme si leur dieu nous avait entendus, les nuages disparaissent au dessus de nous, et un rayon de soleil atteint la surface du lac qui devient éblouissant de beauté malgré le vent glacial qui nous entoure...

     

    La fin de journée approche, le 4x4 se presse sur les pistes pour atteindre notre dernier point de chute avant le coucher du soleil... La route grimpe toujours et nous atteignons un col à 5000 mètres d'altitude d'où nous pouvons apercevoir des colonnes de fumée s'élevant du sol. Nous sommes arrivés au champ de geysers de Sol de Manana. Des cratères expulsent une vapeur sulfureuse en sifflant comme une immense cocotte-minute prête à exploser. D'autres se contentent de faire bouillonner plus ou moins rapidement une boue grise qui est parfois projeté dans l'air tel un crachat. ...nous avançons avec précaution, car toute parcelle craquelée ou humide peut causer un effondrement et des brulures fatales ! Des mares de boue bouillonnantes nous entourent d'où s'échappe des fumerolles et une odeur d'œuf pourri due aux vapeurs sulfureuses...Un spectacle lunaire hors du commun...mais le froid nous transit et nous rentrons assez vite pour nous réchauffer...

       

       

    Nous avons atteint le plus haut point de notre circuit et nous descendons, vers la Laguna Colorada, à coté de laquelle se trouve notre refuge pour la nuit. Notre deuxième campement se fera à Huayllajara, un campement ce base pour plusieurs agences qui font le tour à en voir le nombre important de 4x4 stationnés... Retour à la réalité du tourisme de masse ! Nous avons été quasiment seuls pendants 2 jours, ça nous fait d'autant plus apprécier le fait de faire le circuit en sens inverse...
    Le refuge est bien équipé ...Il y a même l'électricité... La chambre semble plus confortable et un petit poêle réchauffe la salle centrale dans laquelle nous ferons une partie de carte en attendant notre repas...Là encore la soirée sera courte car nous tombons de fatigue...

     

    JOUR 3 : Nous avons presque droit à une grasse matinée ce matin, on ne part qu'à 8h00... Nous nous levons avec le soleil et après un petit déjeuner copieux nous commençons la journée par une marche autour de la Laguna Colorada... Son nom vient de la succession des différentes couleurs qui la compose. Le lac ne fait que 80 cm de profondeur et les flamands roses sont au rendez vous...Ils se reflètent dans l'eau rouge. Même les nuages, très bas, prennent une teinte rose, ce qui donne parfois l'illusion que le lac et le ciel se rejoigne, faisant disparaître la ligne d'horizon...

     

       

    Nous longeons une immense vallée plate... Des traînées de sable qui s'accrochent au sol sont balayées par le vent, et donnent à l'endroit une atmosphère mystique. Lorsque nous arrivons au pied du fameux Arbol de Piedra, curieuse formation rocheuses en forme d'arbre, les rayons du soleil dominent et le vent est léger... Notre bonne étoile veille toujours sur nous et nous accorde depuis le début de l'expédition un soleil radieux ce qui selon les dires des guides et voyageurs est rare! Nous apprécions donc pleinement les paysages grandioses... D'autres rochers disséminés à intervalle régulier semble former les ruines d'un village, raison pour laquelle l'endroit est appelé Ruinas de Rocas.

     

     

    Nous entamons à nouveau une montée jusqu'à un nouveau plateau désertique entouré de cônes volcaniques, où les traces rectilignes des 4X4 se perdent à l'horizon. Nous passons un col... La Route des joyaux commence : une succession de 5 lagunes à plus de 4500 mètres d'altitude. Les paysages époustouflants qui s'offrent alors à nos yeux se passent de commentaires.

    Les photos en disent plus :

    La Laguna Ramaditas...nous ne pouvons nous en approcher, le 4x4 ne semble pas pouvoir y accéder...

    La Laguna Honda : Le chauffeur nous laisse en haut du promontoire et nous récupère 300 mètres plus bas, au pied de la lagune.

    La Laguna Charcota, au pied du volcan Avaroa. puis  La Laguna Hedianda, magnifique avec ses flamands roses de tout côté...mais un peu trop 4x4 y sont arrêtés pour déjeuner en comparaison des autres...il y a trop de monde pour nous...le spectacle vaut tout de même le détour !

    La Laguna Canapa une merveille de la nature, l'un des plus beau paysage... Nous nous y arrêtons pour déjeuner...on aurait pu rester des heures à contempler le spectacle des flamands roses et le reflet des volcans enneigés dans l'eau salée. Même les convois de 4X4 qui commencent à arriver d'Uyuni et qui déversent des dizaines de voyageurs sur les rives ne nous perturbent pas...

    Nous sommes sur une autre planète, celle du bonheur...

        

    La route continue le long d'autres formations rocheuses, d'origine volcanique. On dirait que des milliers de galettes ont été empilées pour former un mur. Une curieuse mousse d'altitude, toute verte, recouvre parfois la roche ocre, créant un contraste étonnant. On a l'impression d'être sur une autre planète. Des petits extraterrestre surgiraient derrière nous que ça ne me surprendrait même pas !!!

    Nous approchons du volcan l'Ollagüe, un volcan actif de  5865 mètres. Depuis le champ de roche volcanique en forme de vagues, on peut apercevoir des fumerolles...

     

      

    La route commence à descendre et le Salar de Chiguana apparaît au loin. Nous le traversons et en passant nous rencontrons le train en route vers le Chili...il nous apparaît minuscule dans ce paysage immense !

     

    Enfin, à 18h, nous arrivons à Villa Candelaria, un petit village en bordure du Salar d'Uyuni, où nous allons passer la nuit dans une chambre un peu spéciale. Les lits sont faits en bloc de sel et une fine couche de sel recouvre le sol. Un matelas encore dans son plastique est posé sur les blocs durs. Original et très confortable !
    Demain, nous allons traverser le Salar... Grand moment en perspective. Nous sommes tous impatient !

    Le soir c'est dîner de fête pour conclure notre tour...Nous avons même droit à une bouteille de vin Bolivien pour accompagner notre succulent repas...Une petite troupe locale nous offre quelques chansons pour égayer le tout...une bonne soirée de clôture !

      

    JOUR 4 : Nous nous levons à 5h00 pour foncer dans le Salar et y contempler le lever de soleil. Le 4X4 avance tant qu'il peut jusqu'à ce que les premiers rayons de soleil apparaissent. Nous nous arrêtons au milieu de nulle part. Devant nous, derrière nous, des kilomètres de sel à perte de vue commencent à rougir... Moment magique, sensation extraordinaire que de se sentir perdu dans cette immensité immaculée.

      

    Le froid et la faim nous rappelle à la raison (Nous n'avons rien mangé avant de partir). Nous reprenons la route pour l'Isla Inca Huasi, une véritable île au milieu de cette mer de sel. De nombreux groupes y font un arrêt pour le petit-déjeuner. L'île est recouverte de milliers de cactus, dont certains âgés de plus de 1200 ans font jusqu'à 12 mètres de haut !
       

    Nous grimpons au sommet pour avoir la vue panoramique. Le soleil, maintenant bien haut dans le ciel, se reflète dans les cristaux de sel et transforme le Salar d'Uyuni en une mer de lumière éblouissante. On redescend de l'autre côté de l'île jusqu'au sel pour voir les curieuses formes dessinées par les plaques de sels. Elles s'entrechoquent en se dilatant à cause de l'amplitude thermique entre le jour et la nuit.
       

    Nous rejoignons tranquillement la voiture et dégustons notre petit déjeuner... Ensuite nous improvisons une séance de photos « sportives » et nous essayons aux  fameuses photos truquées grâce à des effets de perspective...

         

    Après une heure de défoule photos, nous reprenons la route et nous arrêtons 15 minutes plus tard en plein Salar. Nous sommes à coté d'un trou rempli d'eau, notre guide nous explique la formation du Salar, ainsi que sa structure. En fait, la couche de sel fait une dizaine de centimètres seulement. En dessous, se trouve une eau qui cristallise et produit le sel en s'évaporant. Cette eau circule dans tout le Salar grâce à un réseau de canaux souterrains...

     Nous repartons ensuite et atteignons l'Hôtel de Sel dont la visite coûte une consommation au bar ou l'utilisation des toilettes contre 5 bols !? Malencontreusement, aujourd'hui c'est jour de course pour le propriétaire et il est partis en ville...les portes sont closes et nous ne pouvons voir que quelques pièces par la fenêtre...Tous les meubles sont fait de sel, ainsi que quelques éléments de décoration. Original, mais rien d'exceptionnel...Nous n'avons pas l'impression d'avoir manqué grand-chose !

    La traversée du Salar se termine à Colchani, village qui vit de l'extraction de sel. La production de sel est estimée à 20000 tonnes annuelles, dont 18000 tonnesdestinées à la consommation humaine et le reste au bétail. Le sol est creusé à la pioche, puis le sel est rassemblé en petits tas qui sèchent au soleil. Un camion vient alors le récupérer et un deuxième séchage a lieu, sur un feu cette fois. Le sel est réduit en poudre, on y ajoute de l'iode puis il est acheminé dans toute la Bolivie.

     

    Nous déjeunons avec Patricia et Michel pour la dernière fois. Nous restons à Uyuni pour aller sur San Pedro de Atacama au Chile, eux partent sur Lima...

     Uyuni est un vrai trou perdu... La ville n'a aucun intérêt. Ce n'est qu'une ville-étape pour les touristes qui réservent un tour organisé dans la région...Nous ne devions y rester que quelques heures mais l'agence qui devait s'occuper de notre transfert à la frontière a préféré revendre nos billets à d'autres...Après trois heures d'attente à l'agence pour une solution, nous décidons de tout organiser sans eux...L'agence de Tupiza (El grano de Oro) nous envoie gentiment un chauffeur resté sur place pour nous aider...Nous trouvons un hôtel et 4 places dans un 4x4 le lendemain...

    JOUR 5 : à 16 h nous reprenons une piste en direction du Chili...Celle-ci est tout aussi fabuleuse que celle des jours précédents. Après avoir longé des petites dunes de sable à la sortie d'Uyuni, nous nous enfonçons dans le désert...

     

    à 21h nous nous arrêtons dans un refuge pour la nuit et après une bonne soupe nous entamons une nuit courte dans nos duvets...

    JOUR 6 : à 4h00 nous reprenons la route vers la frontière, nous prenons un petit déjeuner devant le volcan Licancabur avant de quitter la merveilleuse réserve Eduardo Avaroa la tête emplie de somptueux paysages gravés à jamais dans nos têtes...

     

    Après notre dernière lagune en Bolivie, nous passons la frontière avec le Chili... Un petit poste de frontière perdu dans cette immensité où nous obtenons l'autorisation de sortie de Bolivie...et par miracle, quelques centaines de mètres après le poste (au chili donc) des panneaux de circulation apparaissent et bientôt une vraie route bitumée ! (on ne se souvient plus bien mais ça doit bien faite 1mois, 1mois et demie que l'on en a pas vu !!) Ensuite, on se fait une petite descente de 2000m pour arriver à San Pedro de Atacama où nous passons le poste de frontière Chilien...et hop, encore un tampon...le dernier d'Amérique latine !

     

  • Tupiza, 27 et 28 Juillet 2009

    à Potosi, nous avons rencontrés Patricia et Michel, français, et sur leurs conseils nous changeons un peu nos plans et nous prenons le bus le lendemain de notre visite de la mine pour Tupiza... afin d'y démarrer un tour dans le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni... (en effet, selon les dires des voyageurs et les guides nous avons de bons échos de 2 agences à Tupiza et les tours qui y partent, réalisent une journée d'expédition supplémentaire en passant par de merveilleux paysages du Sud Lipez, ce que ne font pas les agences depuis Uyuni.)

    On part donc vers le sud, de 4070 mètres pour arriver à 2950m. Toute la journée, 7 heures durant, on cahote sur la piste poussiéreuse. On grimpe péniblement à 20 km/h sur une montagne, on redescend à-pic de l'autre côté, on grimpe sur la suivante, on suit une vallée avant de regrimper, on croise des tas de ponts perdus sans route d'accès ni eau dessous (!), on traverse des cours d'eau, on crève, on regrimpe, on redescend et ainsi de suite toute la journée. On dirait que ça ne va jamais s'arrêter, qu'on va escalader les montagnes éternellement. En chemin, on rencontre des troupeaux de lamas élevés pour leur laine, leur peau, leur viande et des vigognes sauvages très jolies. Elles ressemblent fort aux guanacos de Patagonie, sauvages eux aussi, marron et crème avec un peu la même tête. Le quatrième du même style, c'est l'alpaga, plus petit et plus de laine,un peu la coupe rasta, mais il n'y en a pas ici. On fait tout ce voyage avec Patricia et Michel fort sympathiques...On discute...on passe le temps...

     

    Après une journée de bus, nous arrivons finalement à Tupiza... En arrière plan se détache une chaîne de montagnes rouge qui donne un  cadre spectaculaire à la ville ... Nichée dans une vallée, elle est entourée de paysages colorés et déchiquetés aux pentes parsemées de cactus...  Tupiza est surtout connu parce que c'est là que Butch Cassidy et Sundance Kid sont venus commettre leur dernier forfait, après avoir fuit les Etats-Unis et ils en ont profités pour se faire tuer par la police locale...On espère que l'on passera par ici sans que quelqu'un nous fasse la peau !

    Installation à l'hôtel, petite balade de repérage, puis «cena» dans un petit resto du coin...nous terminons dans la fête foraine qui se tient dans une rue adjacente en ce Dimanche soir...

    La ville nous apparait paisible et appelle au repos...nous nous accordons donc une journée de détente à Tupiza pour prendre des forces avant de partir... Tupiza est une petite ville charmante, à l'atmosphère tranquille, et au climat agréable. Grand soleil dehors, 25°C, comme c'est agréable ! On bouquine au bord de la piscine, on joue aux cartes, on bulle...et on s'inscrit pour le lendemain à l'agence « El grano de Oro ». On partira avec Patricia et Michel pour 4 jours à découvrir le sud Lipez et le Salar

        

  • Potosi, 26 et 27 juillet 2009

    Après le soleil direction Potosi, dans les entrailles de la Pachamama

    Cette ville coloniale sera l'occasion pour nous de connaître l'enfer du travail dans les mines ...

    La ville de Potosi est l'une des villes les plus hautes du monde : 4070 m. Elle a été créée en 1545 par les Espagnols au pied du Cerro Rico (littéralement : « riche colline ») une montagne de minerai d'argent qui domine la ville de ses 4824 mètres, où un gisement d'argent avait été découvert. L'exploitation de ces mines a transformé la montagne en véritable gruyère usant jusqu'à la mort des millions de mineurs...

       Les taches grises sur la photo correspondent aux rebus des mines

    Pour un temps, cette ville a été le pôle économique de l'Amérique du Nouveau-Monde, amenant richesse et prospérité au royaume d'Espagne. On continue encore à creuser la montagne dans des conditions qui ont peu évolué depuis. L'attraction principale de la ville est la visite de ces mines. Il ne s'agit pas d'un musée créé pour les touristes, mais bien d'une véritable mine vivante qu'il est possible de visiter à ses risques et périls. De nombreuses agences proposent un tour dans la mine, nous avons longuement hésité pour notre sécurité puis finalement avons opté pour une petite visite, un tour beaucoup moins long et dangereux que ceux habituellement proposés.

    Equipés de la tenue du parfait petit mineur, nous partons donc dans la montagne sans trop savoir ce qui nous attend.

     

    Avant d'entrer dans ces mines de l'enfer, nous sommes passés au Marché des Mineurs, petite rue parsemée de petites boutiques vendant tout ce dont le mineur pourrait avoir besoin. Nous optons pour un sac plastique contenant diverses choses : quelques feuilles de coca, des cigarettes, une petite bouteille d'alcool, un bâton de dynamite et une mèche...Oui, tout ça librement, dans la rue. On aurait pu tout faire exploser, mais on a préféré offrir ce sac au mineur. La dynamite leur est nécessaire pour avancer plus rapidement dans leur quête. Elle est très chère pour eux, ils apprécient donc qu'on leur en offre.

     

    Près de 10 000 mineurs travaillent chaque jour dans ce gruyère aux 5000 entrées et plus de 20 000 tunnels. Nous sommes rentrés par l'une d'entre elles, dans le dédale de galeries obscures et suintantes, nous suivons notre guide (claustrophobes s'abstenir !) Nous devons régulièrement laisser la voie libre pour les chariots poussés de toutes leurs forces par les mineurs...

     

    A la lueur de nos lampes, nous cheminons dans des allées glissantes de boue. Nous atteignons alors une cuvette où des mineurs creusent des trous pour y enfoncer des bâtons de dynamite. Le mineur que nous rencontrons a 50 ans. Peu de mineurs ont la chance d'atteindre cet âge. (C'est sûrement parce qu'il a commencé tard le travail de mineur : à 20 ans !!) L'espérance de vie des autres mineurs est de seulement 45 ans dû à la respiration de la poussière et celle-ci descend à 35 années s'ils travaillent en présence de l'arsenic se dégageant des roches. Les mineurs travaillent jusqu'à leur mort. Il existe bien une retraite, mais personne n'atteint l'âge nécessaire pour y avoir le droit... L'âge minimum légal pour y travailler est de 15 ans. Mais bien souvent les jeunes commencent à apprendre le métier avant, durant les vacances ils viennent aider leur père...

    Le mineur que nous avons croisé en train de frapper avec un maillet sur un pieu afin de casser la roche et y poser un bâton de dynamite... A pour objectif de trouver du minerai de valeur, idéalement de l'argent qui sera achetée par des sociétés étrangères spécialisées dans l'export de cette matière. Il lui faudra remonter près de 50 kg de roche de qualité pour espérer un salaire de quelques 40 Bolivianos par jour (~ 4 €)...

     

    La montagne appartient à l'État et les mineurs doivent payer une redevance afin d'être autorisés à exploiter ses richesses... enfin, ce qu'il en reste car elle a bien fait la richesse de l'Espagne, mais elle est déclarée épuisée depuis un moment maintenant. Certains se sont regroupés en petites coopératives, mais ils sont très autonomes dans le travail quotidien, chaque mineur exploite un endroit qui lui est réservé. Généralement, un père embauche son fils dès qu'il a l'âge légal. Ce métier se transmet de génération en génération, quel héritage !

    Pour supporter les conditions de travail très dures, ils mastiquent  à longueur de journée jusqu'à 30 g de feuilles de coca (coupe-faim, sensation de fatigue diminuée, temps qui passe plus vite) et, comme beaucoup de Boliviens miséreux, ils boivent de "l'alcool potable à 96 °".  Etant payé au rendement et n'étant pas couvert par une sécurité sociale, lorsqu'un mineur est malade,  il ne touche pas de salaire. Après 25 ans de dur labeur, les mineurs, dont certains ont commencé à travailler à 15 ans, sont inévitablement victimes de la silicose et décèdent prématurément ... A leur mort, leur veuve dépourvue, élevant jusqu'ici leurs enfants, est souvent obligée d'aller travailler à son tour à la mine.

     

    Nous ne nous attarderons guère dans cette obscurité, où le bruit, la chaleur et la poussière (le quotidien pour ces hommes) rendent l'atmosphère insupportable... après 2h dans cette ambiance très dure nous décampons...

     

    Afin de les aider dans leur labeur, les mineurs honorent plusieurs dieux. Amérique latine oblige, ils croient en Jésus et une croix est ainsi placée dans chaque tunnel, près de la sortie de la mine. Ils vont également à la messe, mais paradoxalement, ils croient aux divinités indigènes vivant dans les entrailles de la montagne: el Tio, le démon créateur des minéraux ainsi qu'à la Pacha Mama (la Terre Mère). Dans chaque mine, on trouve à l'entrée  une petite chapelle avec une représentation del Tio sous forme de statut de terre qu'ils vont chaque jour prier et qu'ils craignent. Ils lui font des offrandes chaque vendredi afin de ne pas attirer sa colère qui pourrait leur être fatale. Ils honorent El Tio  qui règne  sur les roches qu'ils dynamitent en lui offrant des feuilles de coca, des cigarettes et de l'alcool. Chaque année fin Juin et début Aout ils sacrifient un lama pour apaiser le Tio. (d'où le sang derrière la statue qui est dispersé dans toute la chapelle !!)

     

    On dit que la quantité d'argent extraite des mines de Potosi suffirait à construire un pont au-dessus de l'Atlantique pour relier Potosì à la péninsule ibérique, mais que les ossements de mineurs morts dans des accidents y suffiraient également. Près de 8 millions d'Indiens et d'esclaves y ont trouvé la mort depuis le début de son exploitation.


    Ce fût une visite éprouvante où les conditions de travail harassantes nous ont interpellées...on se croirait en France au temps de Germinal !! On en ressort bousculé. Si vous avez l'occasion de le voir, c'est très touchant et montre en détail le travail inhumain que ces hommes réalisent 12 heures par jours, 6 jours sur 7. Les conditions de travail sont extrêmement mauvaises, il fait jusqu'à 40°C, l'atmosphère y est souvent irrespirable avec la poussière en suspension et les accidents sont très fréquents (au moins un par semaine, parmi eux la moitié sont fatals chaque mois. Cela peut être une explosion mal gérée de dynamite, un éboulement ou toute autre cause survenant brutalement.)

    Imaginer que certains mineurs n'ont pas fait autre chose que de taper sur un pieu ces 20 ou 30 dernières années, pendant de longues journées, sans avoir eu l'occasion de faire autre chose de leur vie... c'est une notion qui nous dépasse ! Nous sommes contents de retrouver la lumière du soleil... Et sommes bouleversés par cette activité que l'on imaginait ne plus être qu'un thème de roman historique !!...Une de ces expériences qui vous fait relativiser tout ces petits tracas de la vie quotidienne française...

    De retour en ville, après un « almerzo » dans une gargote populaire, nous arpentons les rues, essoufflés par l'altitude mais heureux de nous réchauffer au soleil...Quelle chance nous avons d'être nés sous une bonne étoile !

     

    A l'époque coloniale, une partie de l'argent extrait du Cerro Rico était utilisée pour frapper la monnaie espagnole ayant cours dans toute l'Amérique Latine et en Espagne. C'est dans la Casa Real de la Moneda  que les pièces étaient fabriquées...Maintenant, l'Etat bolivien sous-traite la fabrication des pièces et des billets (au Canada et en France).

  • Sucre, 24 et 25 juillet 2009

    Ensuite...direction Sucre au sud...La capitale administrative de la Bolivie est une jolie ville coloniale, surnommée "la ville blanche", comme sa cousine péruvienne Arequipa.

    A notre arrivée dans la ville, les toits en tuiles et les murs blancs nous rappellent l'Espagne. Cette impression est renforcée par une pauvreté beaucoup moins apparente qu'ailleurs. La ville abrite un nombre impressionnant d'églises et quelques couvents. Nous apprécions entre autres le couvent de la Recoleta et l'église de la Merced. Sucre a gardé le charme d'une ville coloniale. Les bâtiments sont bas et, pour la plupart, peints en blanc. Les balcons sculptés décorent les façades, la ville est très agréable et nous décidons de flâner au gré des rues sans but précis...Siège du secteur judiciaire du pays, Sucre n'a de capitale que son nom marqué dans la constitution du pays. Depuis plus d'un siècle, La Paz accueille les secteurs législatif et exécutif, ainsi que la domiciliation du président. Mais Sucre, les habitants sont formels, est la capitale de la Bolivie ! Jeux de rivalités donc, qui est expliqué en détail à la «Casa de la Libertad » ancien bâtiment jésuite, qui a accueilli les premières assemblées Boliviennes. Sucre fût en effet la première ville de l'indépendance de la Bolivie.

    Nous visiterons un petit musée qui offre une belle collection de masques traditionnels boliviens. Sucre possède également de beaux parcs, comme le parc Bolivar avec sa petite tour métallique style tour Eiffel, en bien plus petite, et ses nombreux jeux pour enfants où les filles se sont bien défoulées...nous assisterons également à un « show des fontaines » en musique très agréable...

        

  • La paz du 21 au 23 juillet 2009

    Après le lac direction la capitale...mais au fait La paz... capitale ou pas capitale ???

    A peine arrivé à La Paz, on se sent bien plus dans une capitale que lorsque l'on arrive dans la ville de Sucre, sa sœur rivale... Siège du gouvernement bolivien depuis plus d'un siècle, la ville avec ses immeubles, ses grosses entreprises, son développement urbain important, s'impose en ville Capitale de la Bolivie. Pourtant, la constitution est formelle, même si les secteurs exécutifs et législatifs du pays se trouvent à La Paz, la capitale de la Bolivie est Sucre ! Alors pourquoi nos livres de géographie occidentaux sont-ils erronés ? Peut être simplement parce que La Paz est tout de même la Capitale économique du pays. Le titre de "Capitale la plus haute du monde" est donc presque vrai !

    Nous avons ainsi passé 3 jours dans cette ville, pour s'imprégner de l'ambiance grande ville à la Bolivienne, découvrant quelques petits musées et marchés ... L'altitude faisant (3660m) les températures de La Paz sont fraiches toute l'année, voire glaciales la nuit ! Heureusement que le soleil est très présent en cet hiver austral. Les 20°C le jour, se transforment volontiers en -5 à -10°C la nuit. (Cette fois-ci, nous avons donc fait le choix d'un hôtel avec beaucoup de couvertures en laine, puisque depuis le Chili les chauffages font défaut !!! ça semble surréaliste, pour nous européens, d'avoir des températures si basses et aucun mode de chauffage mais c'est  pourtant le quotidien de la majorité des sud américains...)

    Parmi les nombreux musées de la ville, deux nous ont vraiment plus : le musée de la Coca et le musée de la musique.

    Le musée de la Coca nous explique l'utilisation des feuilles de Coca de façon traditionnelle, les effets de la Coca sur l'organisme, l'extraction de la cocaïne, l'utilisation de la cocaïne dans les anesthésiants modernes, et la création du Coca-Cola et autres boissons « cocaïnées ». Le Coca-Cola fut « décocaïné » avant d'être décaféiné puis désucré... ça n'a plus rien à voir avec le Coca-Cola du début du XXe siècle ! Un petit musée très intéressant, avec une traduction de l'exposition en français qui permet de ne pas passer à côté des détails...

    Le musée de la musique, quant à lui, nous présente une collection d'instruments traditionnels ainsi qu'une collection de "trouvailles" et inventions rigolotes, comme la guitare à 5 manches. De nombreux instruments sont à la disposition des visiteurs, qui peuvent essayer d'en jouer, un petit havre sonore qui enchante les filles qui s'en donne à cœur joie !!!

           

  • Copacabana, 19 et 20 juillet 2009

    Arrivée en Bolivie par Copacabana...

    Après Puno, nous passons du côté Bolivien du Lac Titicaca... Nous arrivons tôt le matin a Copacabana après avoir passé tant bien que mal la frontière (pas très organisé tout ça...un, deux puis trois bureau et à chaque fois un formulaire à remplir ! Mais dans l'ensemble une frontière assez facile à franchir...) 

       

    Copacabana (non...pas la fameuse plage du Brésil mais une ville au bord du lac Titicaca) est une petite ville très touristique où semble avoir échoué quelques « babas » des temps modernes !?

    Après avoir posé nos sacs dans un hôtel sans prétention, notre première balade dans la ville passe par la cathédrale blanche de style mauresque. Elle fut édifiée en 1550 et reconstruite entre 1610 et 1651. Elle héberge la fameuse sculpture de la Virgen Morena (Vierge noire) taillée en 1580 et vénérée dans tout le continent sud-américain, cette icône est un emblèmes du métissage religieux entre l'Occident chrétien et les croyances des Andes...Les fidèles viennent à Copacabana pour faire bénir toutes sortes d'objets mais surtout leurs voitures, décorées de guirlandes de fleurs et de rubans colorés pour l'occasion. Deux fois par jour, à 10h et 14 h, un prêtre bénit les véhicules à moteur en les aspergeant d'eau bénite ! Toute la famille est présente, dans son plus bel habit, afin d'assister à cette cérémonie religieuse. Cette célébration n'est pas gratuite, le prêtre contrôle le ticket juste avant la bénédiction : imaginez un prêtre en France, déchirer un ticket juste avant de prononcer le baptême d'un enfant !??

    De la cathédrale une étroite rue « à touristes » remplie d'hôtels, de restaurants, de bars et de boutiques à souvenirs, nous emmène au bord du lac...Sur la plage, l'ambiance est très estivale, surtout en cette fin de semaine, où les locaux viennent pique-niquer et jouer au baby foot installés sur la digue. De nombreux pédalos de différentes formes occupent les premiers rangs sur le sable et colorent le décor...

       

    Le lendemain, direction l'Isla del Sol, l'île du Soleil, c'est la plus grande île du lac Titicaca. A l'époque des Inca, cette île était un sanctuaire où ils vénéraient Inti, le Dieu Soleil. D'après les anciennes légendes, c'est ici qu'est né le Soleil et qu'est apparu le premier empereur Inca.

    Après 2 heures de bateau, nous arrivons sur l'île pour découvrir les ruines de Chicana dans un environnement ensoleillé et minéral. On oublie que nous sommes à 3800 m d'altitude et un parfum de méditerranée se dégage de cette île. Ensuite, nous visitons rapidement les sites du sud de l'île : l'escalier Inca et les ruines de Pilko Kaina...

    L'Isla del Sol est une île d'environ dix kilomètres de long sur cinq de large. Elle possède un relief accidenté avec une multitude de terrasses aménagées pour l'agriculture par les anciens amérindiens. La plus grande partie de l'île est peuplée d'Indien d'origine Quechua et Aymara. Le village principal, Yumani, est situé au sud de l'île. On y trouve de nombreux petits hôtels basiques et restaurants répartis sur le flanc de la montagne. Il s'agit d'un village en pente où l'eau est acheminée par des ânes qui portent des bidons remplis d'eau du lac.

     

  • Lac Titicaca du 15 au 18 juillet 2009

    Le lac Titicaca, au cœur de l'Altiplano péruvien, est une région qui ne ressemble à aucune autre. Une région où flottent des îles en roseau, où les femmes portent des chapeaux melon, où les hommes tricotent eux-mêmes leurs bonnets multicolores, et où le mode de vie semble inchangé depuis bien longtemps...
     

    Situé dans les Andes à plus de 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac Titicaca est le plus grand lac d'Amérique du Sud (après celui de Maracaibo au Venezuela) et le plus haut lac navigable au monde. Il se partage entre la Bolivie et le Pérou, et abrite une multitude d'îles, dont certaines sont habitées. La légende Inca raconte que c'est de ses eaux que serait sorti le premier empereur Manco Cápac, ce sur les ordres du Dieu-Soleil, pour fonder l'Empire Inca.
     A notre arrivée à Puno, la ville principale de la région, nous faisons connaissance avec le lac majestueux et trouvons un petit hôtel agréable entre le port et la place d'armes... Puno est une ville quelconque, elle sera notre base pour nous rendre sur les îles du lac... la ville semble paisible, elle respire le calme et la tranquillité en contraste avec Cuzco quittée ce matin même dans les bruits des klaxonnes... Les gens semblent beaucoup plus sereins et tranquilles, ils sont très chaleureux et ouverts...ça nous va mieux !

    Grace à Cédric et Philippe, voyageurs Belges, rencontrés sur le  chemin du Machu Picchu nous allons vivre une aventure sur le lacs hors des chemins touristiques... Nous n'aurons exploré dans la partie péruvienne du lac, que les îles Uros mais déjà que de souvenirs et de moments forts avec les populations locales durant ces quelques jours !

    Pendant trois jours, nous vivrons à leurs côtés et nous ferons la connaissance d'une charmante famille...Uros est un assortiment de petites îles flottantes construites à la main où tout est bâti en « Totora » le roseau du Lac : les maisons, les écoles et jusqu'au sol lui-même et où les femmes se promènent avec des pompons accrochés au bout de leurs nattes. (Noir ou marron pour les femmes mariées et de couleur vives pour les célibataires !) C'est un endroit unique au monde, très intéressant à découvrir mais qui souffre des effets néfastes du tourisme car leur unique survie dépend maintenant de l'argent des voyageurs étrangers...

    Sur les îles les habitants gèrent eux-mêmes toute l'activité touristique. Comme les îles sont très petites et flottantes, il n'y a pas  d'hôtel, pas de routes, pas d'électricité (juste quelques panneaux solaire pour un éclairage sommaire la nuit) pas de voitures, pas d'eau courante, (les habitants utilisent l'eau du lac qui est filtrée...ils ont droit à 10 litres par personne et par jour, qu'ils vont chercher chaque matin à la réserve)... il n'y a que l'étendue bleue infinie du lac, une nature superbe et des gens d'une hospitalité légendaire, le tout baigné par une lumière presque méditerranéenne, comme si un morceau de Grèce ou de Crète avait surnagé là, au milieu de l'Altiplano péruvien. Ici tout le monde a des doigts de fée et produit de somptueux ouvrages textiles et divers articles en roseau...Dans les petites îles, l'ambiance est hors du temps... les femmes filent la laine, tissent des tapis, les hommes vont à la pêche, et les enfants jouent...Un petit coin de paradis péruvien, tout simplement !

    Les habitants nous accueillent avec de grands sourires. Nous avons passé 3 jours et 2  nuits sur une de ces îles (il y en a une cinquantaine pour 270 familles Uros)

      loin du port touristique voici le petit port où nous avons fait notre entrée sur le lac

      ne voulant pas laisser Elsa ramer pour nous 4, nous nous sommes mis à la rame !!! Enfin côte efficacité il y a encore des progrès à faire !!!

    Nous avons été reçus par une famille vraiment formidable. Nous avons échangé sur nos cultures avec Elsa et Juan. Les filles ont joué avec Sara (13ans) et Léonardo (11ans) leurs enfants. Elsa nous a cuisinée des spécialités locales : soupe de Quinoa, plat a base d'Oca (patates douces), truites et « cacharis » (petits poissons du lac à la chair fine et aux nombreuses arrêtes...ils sont la base de l'alimentation des Uros) le tout accompagné du célèbre maté de coca et de muna (pour l'altitude)... et pour le petit déjeuner : crêpes,  pain frais confiture et fromage un régal !

    Nous avons passé un excellent séjour avec eux, nous sommes allés à la pêche (pose des filets le soir et récolte des petits poissons du lac tôt le matin au son des chants des oiseaux dans un décors splendide...), nous avons brodé des tapis, fabriqué des petits bateaux en roseaux, Elsa nous a enseigné la cuisine locale et nous avons appris beaucoup sur la culture Aymara et sur les îles flottantes "des Uros", (du nom du peuple qui les habite) lors de nos longues conversations avec Juan, nous avons également visité l'école des îles et rendu visite à la famille d'Elsa sur l'île voisine qui accueille les bateaux de touristes tous les 2 jours (la communauté organise des roulements d'île en l'île afin que les bateaux n'accostent  pas toujours dans la même famille et que chacun puisse profiter de l'argent des étrangers ! ) Ils vivent en effet à 50% du tourisme de nos jours ce qui leurs permet, contrairement à avant, d'envoyer leurs enfants à l'école...à ce jour ils sont fiers de nous annoncer que 5 membres de la communauté ont pu suivre des études universitaire et occupent actuellement de « beaux métiers » (professeur, avocat et ingénieur). Les habitants des îles ont du se rattacher à un petit village sur la côte pour que le gouvernement péruvien reconnaisse leur existence et l'école primaire sur les îles n'est apparu que dans les années soixante avant cela c'était un peuple  « fantôme ».

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    Encore des moments de pur bonheur et d'échange humain qui font de notre voyage une expérience extraordinaire...Nous avons passé des jours inoubliables sur le merveilleux lac Titicaca...

  • Cuzco et Machu Picchu du 9 au 14 juillet 2009

    Nous arrivons à Cuzco très tôt le matin (6h)...Un taxi nous emmène vers l'hôtel...Nous avons aussitôt le sentiment d'une ville splendide, des maisons anciennes, des balcons, des places avec des églises. Nous apercevons la « Plaza de Armas » qui nous fait forte impression, il semble qu'Arequipa fait province à côté ! Nous prenons nos quartiers dans un petit hôtel agrémenté d'un petit patio fleuri...Dommage que la décoration ne soit pas digne du lieu...Nous sommes dans le quartier de San Blas, un « bario » fort sympathique, composé d'une multitude de ruelles dont certains bâtiments reposent sur les fondations des temples et palais incas (de beaux morceaux de pierre laissée nu) Les ruelles sont très étroites, certaines sont piétonnes, dans les autres les taxis développent des trésors de maniabilité pour venir y déposer ou y chercher les touristes qui logent dans la multitude de pensions bon marché qui y pullulent. Presque pas de trottoir sous les murs des maisons blanches à balcons de bois peints en bleu, des pots de géraniums sont accrochés sur les façades. (Un air andalou, on se croirait à Granada dans l'Albacin !)

         

    Le soleil se lève et après le petit déjeuner, nous commençons nos visites par celle de l'office du Tourisme où nous nous renseignons sur les trains pour le Machu Picchu. Ensuite nous découvrons la Place d'Armes, superbe place avec une fontaine fleurie en son centre et entourée d'églises, de la cathédrale et de splendides maisons coloniales à balcons de bois peints, au-dessus d'arcades. Elle est au centre de collines couvertes de petites maisons. Pas de béton, pas d'immeuble récent en vue.

    Nous passerons la journée à flâner dans la ville pour s'imprégner de l'ambiance...A faire des poses sur les différentes places du centre (nous ferons même une pose cirage de chaussures). Nous  avons choisi de ne pas acheter le « boleto turistico » trop cher...les filles n'ont d'ailleurs pas envie de faire trop de « muséo »  pour cette fois !!!

       

    Deuxième jour à Cuzco, devant l'ensemble des bâtiments Santo Domingo, nous accédons au couvent construit au-dessus des ruines des supposés temples incas de « Koricancha ». Le cloître épouse la forme des anciennes constructions incas. Des murs de pierres rectangulaires ont été dégagés (ou remontés) en 1950, pour essayer de donner forme aux anciens temples. Ils sont abrités sous un toit métallique et des groupes de touristes guidés s'y pressent. Il y a peu à voir et encore moins à apprendre vu l'incertitude des archéologues sur les fonctions des pièces et des niches qu'on peut y voir. Visite un peu frustrante... Seul, un mur extérieur courbe a belle allure. Nous ne pouvons visiter l'église pour cause de cérémonie, mais nous assistons à une représentation d'enfants de la ville...C'est la répétions générale pour un prochain spectacle...en voici un extrait...

     

    Le lendemain direction Machu Picchu...Nous ne pouvions pas aller au Pérou sans visiter son attraction phare !

    Il faut quand même être motivé vus les tarifs d'accès prohibitifs : le train coûte au minimum 44 US$ et l'entrée du site 36 US$. Cette excursion revient à l'équivalent de 100 repas comme celui que nous mangeons en général ! De toutes les attractions majeures que nous avons visitées depuis le début du voyage c'est de loin celle qui remporte la palme de la plus chère ! Le monopole de Peru Rail sur le transport des touristes vers le Machu Picchu est absolument scandaleux vu les tarifs pratiqués. Et les trains sont pris d'assaut ! Il faut parfois attendre 2 jours pour le départ... nous devons donc modifier nos projets, mais comme nous n'avons pas de contrainte de temps...nous décidons de prendre un chemin alternatif beaucoup moins cher mais beaucoup plus long...cela demande une journée complète au lieu de deux heures en train...on s'en fou, on a le temps !

    Nous partons donc tôt le matin, 6h, direction Urubamba, Santa Maria, puis Santa Teresa...là nous prenons un bon petit menu du jour (il est déjà 13h 30) puis nous allons faire un tour du côté des termes pour un bon petit bain chaud avant de prendre le train à Hydro Electrica. Une petite embrouille avec le chauffeur qui devait acheter nos billets nous vaut quelques suées et beaucoup de discussion avec le chef de train car nous entrons de force dans le train sans billet...agitation, comédie mais au final nous arrivons comme prévu à Agua Calientes en fin de soirée. Un petit tour dans la ville nous donne l'occasion de rencontrer un français installé là depuis 12 ans. Il tient un petit resto sympa. Nous discutons un bon moment ensemble de  voyages, lui aussi a beaucoup voyagé puis nous rentrons nous coucher tôt...une longue journée nous attend le lendemain !!

     

    Le jour suivant levés avant le jour pour atteindre le site au petit jour...Nous entrons dans le parc à 6h parmi une foule de touristes de tous les horizons...On se croirait à Disneyland !!!

    Nous visitons les différentes sections du site et ses temples. Les murs des bâtiments, typiques de l'architecture Inca, sont d'impressionnantes pierres massives de granite, taillées et imbriquées à la perfection.

    Cette magnifique journée fût agrémenté d'un déjeuné pique-nique avec une vue splendide sur le Machu Picchu suivit d'une sieste dans les jardins de l'inca... mémorable ! Il faut dire que le site naturel du Machu Picchu est plus que magnifique et mérite à lui seul le détour. Lisez un peu cette description : « l'antique citadelle chevauche la selle d'une haute montagne dont les terrasses abruptes dévalent jusqu'à l'épingle à cheveux dessinée par les flots rapides de l'Urubamba, au fond de la vallée. Dominant la scène, le Huayna Picchu se découpe sur un arrière-plan de sommets noyés dans la forêt amazonienne.» (Pour plus d'infos sur le site voir rubrique cultures d'ailleurs)

     

      

     

    Après une journée bien remplie, nous redescendons à pied les 1753 marches menant au village d'Aguas Calientes qui, de jour, n'est pas bien reluisant : ses constructions, faites à la va-vite pour accueillir les touristes, dénaturent le paysage ... dans ce petit village on compte plus d'une centaine d'hôtels, des tonnes de restaurants et des boutiques de souvenirs à la pelle (tel une station de ski !)

    Nous prenons le fameux train hors de prix à 18h pour rejoindre Cuzco...ce fût une très belle journée, ensoleillée et instructive...encore un très beau souvenir !

     

  • Aréquipa du 6 au 9 Juillet 2009

    Arequipa, la "ciudad blanca"

    Arequipa est surnommée ainsi à cause de la couleur blanche de la pierre volcanique utilisée pour les édifices. On arrive en début d'après midi dans la 2ème plus grande ville du pays, bordée de chaines de montagnes et de plusieurs très hauts volcans (la ville est dominée par le volcan Misti - 5822 m). Dès la sortie du terminal, nous sommes assaillis par des nuées de taxis, grosses abeilles jaunes qui surgissent de partout sans se préoccuper des priorités. C'est à qui parviendra à se glisser le plus rapidement dans la circulation, tournera, changera de file sans prévenir, pour être le premier à charger ou déposer son client. Après une course taxi agitée, nous déposons nos bagages à l'hôtel et commençons par nous balader jusqu'à  l'inévitable « Plaza de Armas » avec ses arcades, ses cafés aux balcons, sa fontaine, ses milliers de pigeons et son immense cathédrale qui s'étire le long d'un bloc entier de la place. Le centre ville ancien est un superbe ensemble de maisons coloniales en pierre avec de lourdes grilles aux fenêtres.

     

    On prend aussi toutes les infos pour faire le Canyon de Colca (2ème plus profond du monde, 3871m, soit deux fois plus que la profondeur du Grand Canyon aux USA).

    On se fait des restos tous les jours, obligés, ça coute beaucoup moins cher que de faire les courses!! (6 soles par pers pour un menu avec boissons soit 1,5 €) On goute ainsi les plats typiques, les soupes et toujours des patates, du riz, du maïs... trop bon !  Le Pérou possède plus de 350 différentes sortes de patates, nous on aime ça donc ça va !

    Et c'est parti pour le Canyon del Colca !
    Le lendemain, on part vers 5h du mat, car des grèves et blocages de routes sont annoncés... après 2h de bus,  1er arrêt pour prendre un maté de coca (infusion) afin de s'habituer à l'altitude... Nous allons monter jusqu'à 4900 m (plus haut que le Mont Blanc !!!)

    Nous arrivons vers 10h dans le petit village de Yanke. Dans les rues, nous sommes ravis par la vision de femmes en tenues traditionnelles. Elles portent d'épais jupons ainsi qu'un corsage et une sorte de boléro, brodés de fils de couleurs, et un feutre soit brodé, soit couvert de paillettes argentées ou dorées, selon leur village. Nous  nous rendons à la Casa bella flor chez une dame très sympathique  (nous avons choisi une alternative aux circuits classiques qui s'arrêtent à Chivay une petite ville où la plupart des touristes passent la nuit... nous dormons chez l'habitant...) avant le déjeuner, nous profitons du soleil et du village, dans les rues, des femmes, toujours en costumes traditionnels, pas toujours rutilants, mènent quelques bêtes, vaches, moutons et ânes. Le village de Yanque est très calme, les rues du centre sont pavées, l'église ancienne, toute blanche, avec ses deux clochers carrés, occupe traditionnellement un des côtés de la place. Elle est en restauration mais nous pouvons entrer et deviner sous des plastiques de protection, les retables latéraux, plaqués aux murs, peints, et leurs saints dans les niches. L'après-midi, Maria, nous emmène pour une balade de 3h dans le paysage magnifique des environs...  Nous découvrons la vallée, partagée en une multitude de parcelles cultivées de pommes de terre, maïs, pois, haricots et luzerne, qui s'étagent sur les flancs des collines et le ravin qui nous sépare de la rive nord. Séduit, on s'arrête tous les deux cents mètres pour photographier mais il faudrait filmer pour avoir la vue panoramiques de ces strates de cultures qui vont du vert le plus vif au jaune paille.   Nous terminons cette superbe balade par  un bain dans les termes du village...Que du bonheur !!! De retour à la maison nous dégustons un succulent steak de lama et nous endormons comme des bébés dans un lit douillet recouvert de nos 4 couvertures de laine (ici les nuits sont très froides car nous sommes en altitude et il n'y a pas de chauffage) Une journée bien remplie et bien délassante !

     

     

     

     

    Lendemain, levé tôt, direction la « cruz del condor » pour voir les rapaces de près ! Nous avons rendez vous sur la place du village avec le mini bus. Là nous sommes surpris par les villageois qui dès 6h30 sont à l'affut pour vendre leur artisanat aux touristes (tous les bus s'arrêtent dans le village !) Dès l'aube c'est effervescence sur la place. Les enfants dansent autour de la fontaine, les petites filles posent avec un lama ou un aigle pour 0,5 sol la  photo et les dames exposent leurs pulls, bonnets et autres articles typiques...

        

       

    Nous rencontrons notre chauffeur et c'est parti pour l'observation des condors. Sur place, des  dizaines de bus et touristes sont alignés face au précipice...on pense d'abord à une blague...sûr on est tombé dans le piège à touristes...les condors ont surement d'autres choses à faire que de venir faire leur show face à cette troupe bruyante !

    Finalement, après une demie heure à contempler les paysages, nous apercevons les gigantesques condors qui s'approchent dans le canyon...ils viennent du font et montent progressivement jusqu'à voler au dessus de nos têtes ! Splendide ! Ils sont vraiment majestueux et gigantesques...une expérience inoubliable même si effectivement les condors ne sont pas tout à fait sauvage puisque notre guide finit par nous avouer qu'ils sont alimentés tous les matins à cette heure !

     

     

    L'après midi après un menu du jour bien sympa dans un petit resto populaire à Chivay et nous rebroussons chemin vers Arequipa sous un beau soleil. Nous apprenons que notre bonne étoile à encore frappé car durant nos 2 jours au canyon les grèves ont bloqué des centaines de personnes (touristes y compris) dans tout le pays...Heureusement notre hôtel était réservé !

    Le lendemain après un bon petit déjeuner (jus de fruit frais, crêpes, céréales de quinoa, œufs brouillés, toasts et café...) Nous passons une journée ensoleillée à flâner en ville.

    Nous visitons le couvent Santa Catalina. C'est un immanquable du gringo à Arequipa. Ce lieu était réservé aux filles de riches familles où traditionnellement la seconde fille devait entrer dans les ordres. Dans le couvent, ces dernières profitaient de leur vie qui bien que recluse n'avaient rien d'austère, car elles avaient chacune leur chambre, leur cuisine et leur(s) esclave(s) ... Après 300 ans d'hédonisme, le pape envoya une sœur pour mettre de l'ordre dans le couvent et depuis lors la vie des nonnes est davantage conforme aux principes de l'église.

    Depuis qu'il est ouvert au public, les touristes peuvent à leur guise déambuler dans le dédale de ruelles. Une visite très agréable, même en compagnie des hordes de touristes français ! (Et oui, juillet oblige et notre circuit un peu plus classique pour les jours qui viennent font que nous avons la drôle d'impression d'être redevenu des touristes parmi tant d'autres...dans les rues que des étrangers et beaucoup de français...on avait un peu perdu l'habitude !)

    Le couvent de Santa Catalina, en « activité » depuis plusieurs centaines d'années, héberge encore des moniales cloîtrées. Il est immense, une véritable ville dans la ville. Chaque ruelle aux allures andalouses porte le nom de villes espagnoles d'où venaient les religieuses. C'est un dédale infini de patios, de cloitres, de chapelles aux couleurs vivent qui égayent le couvent et de jardins ombragés et fontaines qui le rendent paisible ! La multitude de cellules, plus ou moins riches selon la qualité de l'occupante, est composé d'une petite chambre, d'une cuisine individuelle avec un four de terre, d'une niche qui servait d'oratoire généralement décoré, un « agnus dei » y est fréquemment peint.

    Tout le monastère est peint dans les tons vifs, un bleu outremer ou un ocre rouge qui contrastent violemment. Les voûtes sont décorées de fresques aux sujets religieux (vie de la Vierge ou plus mystiques d'après les exercices d'Ignace de Loyola, rien de franchement gai !) La balade est toutefois bien agréable et reposante...un vrai havre de paix... la visite de la pinacothèque quant à elle est plutôt décevante malgré ses toiles de l'école de Cuzco...

        

       

    Nous terminons notre journée par une balade au centre, nous allons voir la grande place illuminée dont l'unité semble encore plus parfaite de nuit.

      

  • Lima du 27 Juin au 5 Juillet 2009

    Après la plage, nous faisons un saut de puce jusqu'à Lima

    Nous sommes accueillis, dès le terminal de bus, par Roxana, la sœur d'Ivan (rencontré à Trujillo). Elle nous accueille chez elle et nous hébergera gentiment durant 8 jours...Les filles sont ravies car Roxana a deux enfants Valeria 9 ans et Diego 11 ans. De suite les enfants s'entendent bien, ils passeront 1 semaine à jouer, à faire des échanges de musique et iront à l'école ensemble (voir détails dans rubrique enfants). Encore des jours fantastiques d'échanges et de partage et des rencontres que nous n'oublierons pas !!

         

    Pour ce qui est de la ville de Lima, nous en avons surtout profité pour faire le nécessaire auprès de l'ambassade pour l'inscription des filles à l'école l'année prochaine...

    Nous avons tout de même visité un peu les environs !

    Construite sur les rives de la rivière Rimac, Lima est la plus grande ville du Pérou et en est la capitale. Lima a été utilisée comme quartiers généraux des colons Espagnols, idéalement située grâce aux plaines fertiles environnantes irriguées par le Rimac et sa proximité du port naturel de Callao. Lima fut une ville riche à cette époque espagnole et elle continua à prospérer durant le 19ème siècle mais les bonnes années ne durèrent pas. Durant la dernière moitié du 20e siècle Lima a connu son lot de problèmes. L'instabilité politique et économique a fait augmenter la pauvreté à travers tout le Pérou. Des migrants de la province sont arrivés à Lima dans l'espoir d'y trouver du travail, ils se sont installés dans des bidonvilles entourant ainsi le centre historique et occupant le désert. Ces villages de fortune contiennent à présent presque la moitié des estimés 10 millions d'habitants de Lima. Des dizaines d'années de dur labeur ont transformées ces zones en agréables districts alors que d'autres restent incroyablement pauvres sans électricité ni eau potable.

    Plus du tiers de la population du Pérou vit à Lima. Elle a été fondée par Francisco Pizzaro le 18 janvier 1535, très près de la côte et au pied des Andes... Ci dessous la Place d'Armes de Lima

    Elle rassemble le palais du gouvernement, l'Hôtel de ville et la cathédrale ;De nombreux bâtiments du XVIe siècle furent détruits lors des tremblements de terre de 1687 puis de 1746. Les bâtiments furent reconstruits par la suite, mais rarement à l'identique.


     Ici : la cathédrale fut achevée en 1758

     - sortie de la messe dominicale

      Le palais du gouvernement 

      Le palais municipal ou Hôtel de ville.
    Le palais de Torre Tagle possède les plus beaux balcons coloniaux de Lima. C'est actuellement la chancellerie du gouvernement.
    Lima dispose de plusieurs artères piétonnes près de la place. Le dimanche après-midi, ces rues sont noires de monde. Nous sommes même tombés sur un défilé...

     

    En s'éloignant un peu de la place, on passe le quartier chinois et on arrive au « mercado central », lieu à l'ambiance plus populaire...

     

      

    A savoir : Lima est envahie par la brume la majeure partie de l'année.
    Le soleil à du mal à percer, et le ciel est constamment gris. Nous avons eu tout de même quelques belles éclaircies sur notre semaine mais il semble que ça ne soit pas monnaie courante...

    Miraflores est un district côtier. c'est un quartier résidentiel haut de gamme sur la côte verte.

         

    Son parc de l'Amour semble avoir été conçu par Gaudi (voir le parc Grüel à Barcelone). 

    Nous sommes allés également un après-midi à la découverte des annimaux du Pérou mais cette fois ci dans le zoo du "parque de las leyendas"Il est divisé en 3 zones correspondant aux 3 grandes régions du Pérou : La côte, la sierra (montagne des andes), la selva (lajungle)...Nous avons encore découvert de curieux animaux et les filles se sont bien amusées.

       

     (le singe Titi que nous avons aperçu dans la jungle mais que nous n'avions pas réussi à prendre en photo !)

    photos à suivre 2072 2055 2047 1979 1972 1941 1940 1911 1900 1897

    Dans la semaine, Roxana nous a emmenés voir un parc d'un genre tout à fait différent. Il s'agit d'apprécier comment l'on peut jouer avec la force de l'eau  en y ajoutant des jeux de lumières. Nous aurons même droit à un son et  lumières... majestueux ! Bien sûr les filles finiront un peu mouillées....

       

  • Pérou...suite...

    Après la montagne nous prenons la route de la côte et après quelques 12h de bus nous arrivons au bord de l'océan à Huanchaco près de Trujillo... Nous trouvons un petit hostal sympa où nous louons un mini cabanons (chambre, sdb et cuisine) dans un jardin ombragé et clos agrémenté de deux petites piscines le tout à deux pas de la plage...Bref un petit paradis où nous décidons de nous poser pour au moins une semaine !  Là nous admirons les couchers de soleil avec les « caballitos de totora » (embarcation de roseaux). Nous bullons près de la piscine nous nous promenons le long de la plage...les vacances quoi !

           

     

    Nous ferons également la connaissance d'Ivan, Cynthia et leurs trois enfants : Paulo (4 ans), Alexia (2 ans et demi) et Fabrizio (18 mois) avec qui nous passerons une journée agréable et une soirée chez eux autour d'un bon repas...un bon moment d'échange !

       

         

    Huanchaco est un village de pêcheur qui a perdu de son pittoresque au profit du tourisme, mais c'est aussi le berceau d'une civilisation ancienne: les Chimus. Chan Chan  fut en 1986 déclarée au  patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Elle est la plus vaste forteresse en adobe (mélange de sable et de coquillages pilés), témoin de la puissance de cette civilisation (jusqu'a 60000 habitants) qui comme la civilisation des Chachapoyas a su résister aux Incas de nombreuse années. Chan chan renfermait des quantités d'or, d'argent et de poteries qui furent pillés par les Espagnols en quelques décennies. La cité de Chan Chan s'étend sur 14 km2 et comprend 9 grands complexes-palais. Chaque palais appartenait à un gouverneur de la cité : à leur mort on les enterrait dans leur palais et on en construisait un nouveau pour le fils appelé à régner. Chan Chan était la capitale politique et religieuse du royaume Chimu, qui s'étendait sur un vaste territoire au Nord Est du Pérou. Les rares vertiges sont exposés dans les musées. Chan Chan à aussi  été dévastée par les inondations causées par le phénomène climatique « El Nino » et des pluies torrentielles ont érodé ses murs d'adobe.

       

     

  • Au revoir Equateur…Bonjour Pérou !

    Nous avons passé nos derniers jours en équateur à Vilcabamba, village paisible situé au sud de Loja...ce sera  notre dernière étape équatorienne avant de filer au Pérou. Ce village est connu pour être "la vallée sacrée des centenaires". C'est un petit paradis écologique réputé dans le monde entier pour le mystère de la longévité de ses habitants. Beaucoup de scientifiques s'y sont intéressés sans trouver de réponse évidente...Le responsable serait sans doute le climat...

    En effet, Vilcabamba est un tout petit village au climat doux car plus bas en altitude. Il est organisé autour de la place et de l'église. C'est aussi un village réputé pour ses balades á cheval aux portes du parc du Podocarpus. Ce qui, tout de suite, nous séduit... L´intérêt de Vilcabamba, ce sont les multiples chemins des alentours. Alors nous cheminerons ... Le lendemain, donc,  nous partons avec Dany, notre guide équestre, pour une rando de 4h à cheval. Superbes paysages...décidemment on ne s'en lasse pas... Malgré des débuts de cavalier hésitants, nous finirons la balade au galop...les filles sont aux anges et nous aussi !!! (Même si le soir les courbatures sont au rendez-vous !!)

               

    Bilan Equateur
    L'équateur fut pour nous le premier véritable pays andin. Après les grandes étendues de l'Argentine ou du Chili, ce pays concentre sur une petite surface beaucoup de contrastes...Vous l'aurez compris nous sommes tombés sous le charme de ce pays fabuleux !!!
    L'équateur derrière nous, nous nous faisons la promesse d'y revenir pour le découvrir plus encore car nous le quittons « frustrés », avec l'impression d'être passés à côté de beaucoup de ses trésors tellement nous avons aimé les équatoriens, l'ambiance, la culture et les paysages splendides. Il nous aurait fallu facilement un mois, voir plus, pour voir toutes ses facettes ...Ce sera pour une autre fois !

    En Route vers d'autres horizons !

    Un bus, deux crevaisons, une glissade dans le fossé...un  ranchero (un camion équipé de bancs en bois) ... un tampon de sortie de l'équateur...un pont...un tampon d'entrée au Pérou...un taxi fou furieux sur une piste toute cabossée...un hôtel modeste... un mototaxi...un combi...un autre combi et un bus plus tard, nous nous posons enfin au Pérou après deux jours mouvementés sur les mauvaises routes de la région...

          

    Nous voilà donc à Chachapoyas où nous passerons 3 jours... un pour nous remettre du voyage, un pour visiter les ruines de Kuelap et un autre pour le plaisir !

    Chachapoyas (ou « Chachas ») est une ville tranquille et isolée entourée de forêt et de nuages de haute altitude (2235m). La ville se résume en une place d'armes animée et un petit marché coloré. Elle est surtout un point de chute pour les personnes qui comme nous souhaitent visiter les anciennes ruines Chachapoyas (le peuple des nuages !)

    Le temps d'une journée culture, nous nous sommes donc éloignés quelques instants au cœur de la région Amazonas, au nord du Pérou, à 72 kms de la ville de Chachapoyas. Cette région est très verte, avec beaucoup d'arbres et de grands prés. Un paysage très différent du reste du pays, beaucoup plus sec parait-il... à 3100 mètres d'altitude, nous avons eu la tête dans les nuages, comme les Chachapoyas. Les nuages caressent les cimes des montagnes, la piste est semblable à un serpent qui s'enroule autour de la montagne, piste sinueuse étroite limitée par un précipice. Et tout en bas, une vallée verte, des maisons aux briques d'argile et de paille, une rivière qui fait des S à n'en plus finir et dans laquelle brillent les reflets du soleil. Vraiment beau !

             

        

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