Pérou Juin -Juillet 2009

  • Lac Titicaca du 15 au 18 juillet 2009

    Le lac Titicaca, au cœur de l'Altiplano péruvien, est une région qui ne ressemble à aucune autre. Une région où flottent des îles en roseau, où les femmes portent des chapeaux melon, où les hommes tricotent eux-mêmes leurs bonnets multicolores, et où le mode de vie semble inchangé depuis bien longtemps...
     

    Situé dans les Andes à plus de 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac Titicaca est le plus grand lac d'Amérique du Sud (après celui de Maracaibo au Venezuela) et le plus haut lac navigable au monde. Il se partage entre la Bolivie et le Pérou, et abrite une multitude d'îles, dont certaines sont habitées. La légende Inca raconte que c'est de ses eaux que serait sorti le premier empereur Manco Cápac, ce sur les ordres du Dieu-Soleil, pour fonder l'Empire Inca.
     A notre arrivée à Puno, la ville principale de la région, nous faisons connaissance avec le lac majestueux et trouvons un petit hôtel agréable entre le port et la place d'armes... Puno est une ville quelconque, elle sera notre base pour nous rendre sur les îles du lac... la ville semble paisible, elle respire le calme et la tranquillité en contraste avec Cuzco quittée ce matin même dans les bruits des klaxonnes... Les gens semblent beaucoup plus sereins et tranquilles, ils sont très chaleureux et ouverts...ça nous va mieux !

    Grace à Cédric et Philippe, voyageurs Belges, rencontrés sur le  chemin du Machu Picchu nous allons vivre une aventure sur le lacs hors des chemins touristiques... Nous n'aurons exploré dans la partie péruvienne du lac, que les îles Uros mais déjà que de souvenirs et de moments forts avec les populations locales durant ces quelques jours !

    Pendant trois jours, nous vivrons à leurs côtés et nous ferons la connaissance d'une charmante famille...Uros est un assortiment de petites îles flottantes construites à la main où tout est bâti en « Totora » le roseau du Lac : les maisons, les écoles et jusqu'au sol lui-même et où les femmes se promènent avec des pompons accrochés au bout de leurs nattes. (Noir ou marron pour les femmes mariées et de couleur vives pour les célibataires !) C'est un endroit unique au monde, très intéressant à découvrir mais qui souffre des effets néfastes du tourisme car leur unique survie dépend maintenant de l'argent des voyageurs étrangers...

    Sur les îles les habitants gèrent eux-mêmes toute l'activité touristique. Comme les îles sont très petites et flottantes, il n'y a pas  d'hôtel, pas de routes, pas d'électricité (juste quelques panneaux solaire pour un éclairage sommaire la nuit) pas de voitures, pas d'eau courante, (les habitants utilisent l'eau du lac qui est filtrée...ils ont droit à 10 litres par personne et par jour, qu'ils vont chercher chaque matin à la réserve)... il n'y a que l'étendue bleue infinie du lac, une nature superbe et des gens d'une hospitalité légendaire, le tout baigné par une lumière presque méditerranéenne, comme si un morceau de Grèce ou de Crète avait surnagé là, au milieu de l'Altiplano péruvien. Ici tout le monde a des doigts de fée et produit de somptueux ouvrages textiles et divers articles en roseau...Dans les petites îles, l'ambiance est hors du temps... les femmes filent la laine, tissent des tapis, les hommes vont à la pêche, et les enfants jouent...Un petit coin de paradis péruvien, tout simplement !

    Les habitants nous accueillent avec de grands sourires. Nous avons passé 3 jours et 2  nuits sur une de ces îles (il y en a une cinquantaine pour 270 familles Uros)

      loin du port touristique voici le petit port où nous avons fait notre entrée sur le lac

      ne voulant pas laisser Elsa ramer pour nous 4, nous nous sommes mis à la rame !!! Enfin côte efficacité il y a encore des progrès à faire !!!

    Nous avons été reçus par une famille vraiment formidable. Nous avons échangé sur nos cultures avec Elsa et Juan. Les filles ont joué avec Sara (13ans) et Léonardo (11ans) leurs enfants. Elsa nous a cuisinée des spécialités locales : soupe de Quinoa, plat a base d'Oca (patates douces), truites et « cacharis » (petits poissons du lac à la chair fine et aux nombreuses arrêtes...ils sont la base de l'alimentation des Uros) le tout accompagné du célèbre maté de coca et de muna (pour l'altitude)... et pour le petit déjeuner : crêpes,  pain frais confiture et fromage un régal !

    Nous avons passé un excellent séjour avec eux, nous sommes allés à la pêche (pose des filets le soir et récolte des petits poissons du lac tôt le matin au son des chants des oiseaux dans un décors splendide...), nous avons brodé des tapis, fabriqué des petits bateaux en roseaux, Elsa nous a enseigné la cuisine locale et nous avons appris beaucoup sur la culture Aymara et sur les îles flottantes "des Uros", (du nom du peuple qui les habite) lors de nos longues conversations avec Juan, nous avons également visité l'école des îles et rendu visite à la famille d'Elsa sur l'île voisine qui accueille les bateaux de touristes tous les 2 jours (la communauté organise des roulements d'île en l'île afin que les bateaux n'accostent  pas toujours dans la même famille et que chacun puisse profiter de l'argent des étrangers ! ) Ils vivent en effet à 50% du tourisme de nos jours ce qui leurs permet, contrairement à avant, d'envoyer leurs enfants à l'école...à ce jour ils sont fiers de nous annoncer que 5 membres de la communauté ont pu suivre des études universitaire et occupent actuellement de « beaux métiers » (professeur, avocat et ingénieur). Les habitants des îles ont du se rattacher à un petit village sur la côte pour que le gouvernement péruvien reconnaisse leur existence et l'école primaire sur les îles n'est apparu que dans les années soixante avant cela c'était un peuple  « fantôme ».

      3 3       

    Encore des moments de pur bonheur et d'échange humain qui font de notre voyage une expérience extraordinaire...Nous avons passé des jours inoubliables sur le merveilleux lac Titicaca...

  • Cuzco et Machu Picchu du 9 au 14 juillet 2009

    Nous arrivons à Cuzco très tôt le matin (6h)...Un taxi nous emmène vers l'hôtel...Nous avons aussitôt le sentiment d'une ville splendide, des maisons anciennes, des balcons, des places avec des églises. Nous apercevons la « Plaza de Armas » qui nous fait forte impression, il semble qu'Arequipa fait province à côté ! Nous prenons nos quartiers dans un petit hôtel agrémenté d'un petit patio fleuri...Dommage que la décoration ne soit pas digne du lieu...Nous sommes dans le quartier de San Blas, un « bario » fort sympathique, composé d'une multitude de ruelles dont certains bâtiments reposent sur les fondations des temples et palais incas (de beaux morceaux de pierre laissée nu) Les ruelles sont très étroites, certaines sont piétonnes, dans les autres les taxis développent des trésors de maniabilité pour venir y déposer ou y chercher les touristes qui logent dans la multitude de pensions bon marché qui y pullulent. Presque pas de trottoir sous les murs des maisons blanches à balcons de bois peints en bleu, des pots de géraniums sont accrochés sur les façades. (Un air andalou, on se croirait à Granada dans l'Albacin !)

         

    Le soleil se lève et après le petit déjeuner, nous commençons nos visites par celle de l'office du Tourisme où nous nous renseignons sur les trains pour le Machu Picchu. Ensuite nous découvrons la Place d'Armes, superbe place avec une fontaine fleurie en son centre et entourée d'églises, de la cathédrale et de splendides maisons coloniales à balcons de bois peints, au-dessus d'arcades. Elle est au centre de collines couvertes de petites maisons. Pas de béton, pas d'immeuble récent en vue.

    Nous passerons la journée à flâner dans la ville pour s'imprégner de l'ambiance...A faire des poses sur les différentes places du centre (nous ferons même une pose cirage de chaussures). Nous  avons choisi de ne pas acheter le « boleto turistico » trop cher...les filles n'ont d'ailleurs pas envie de faire trop de « muséo »  pour cette fois !!!

       

    Deuxième jour à Cuzco, devant l'ensemble des bâtiments Santo Domingo, nous accédons au couvent construit au-dessus des ruines des supposés temples incas de « Koricancha ». Le cloître épouse la forme des anciennes constructions incas. Des murs de pierres rectangulaires ont été dégagés (ou remontés) en 1950, pour essayer de donner forme aux anciens temples. Ils sont abrités sous un toit métallique et des groupes de touristes guidés s'y pressent. Il y a peu à voir et encore moins à apprendre vu l'incertitude des archéologues sur les fonctions des pièces et des niches qu'on peut y voir. Visite un peu frustrante... Seul, un mur extérieur courbe a belle allure. Nous ne pouvons visiter l'église pour cause de cérémonie, mais nous assistons à une représentation d'enfants de la ville...C'est la répétions générale pour un prochain spectacle...en voici un extrait...

     

    Le lendemain direction Machu Picchu...Nous ne pouvions pas aller au Pérou sans visiter son attraction phare !

    Il faut quand même être motivé vus les tarifs d'accès prohibitifs : le train coûte au minimum 44 US$ et l'entrée du site 36 US$. Cette excursion revient à l'équivalent de 100 repas comme celui que nous mangeons en général ! De toutes les attractions majeures que nous avons visitées depuis le début du voyage c'est de loin celle qui remporte la palme de la plus chère ! Le monopole de Peru Rail sur le transport des touristes vers le Machu Picchu est absolument scandaleux vu les tarifs pratiqués. Et les trains sont pris d'assaut ! Il faut parfois attendre 2 jours pour le départ... nous devons donc modifier nos projets, mais comme nous n'avons pas de contrainte de temps...nous décidons de prendre un chemin alternatif beaucoup moins cher mais beaucoup plus long...cela demande une journée complète au lieu de deux heures en train...on s'en fou, on a le temps !

    Nous partons donc tôt le matin, 6h, direction Urubamba, Santa Maria, puis Santa Teresa...là nous prenons un bon petit menu du jour (il est déjà 13h 30) puis nous allons faire un tour du côté des termes pour un bon petit bain chaud avant de prendre le train à Hydro Electrica. Une petite embrouille avec le chauffeur qui devait acheter nos billets nous vaut quelques suées et beaucoup de discussion avec le chef de train car nous entrons de force dans le train sans billet...agitation, comédie mais au final nous arrivons comme prévu à Agua Calientes en fin de soirée. Un petit tour dans la ville nous donne l'occasion de rencontrer un français installé là depuis 12 ans. Il tient un petit resto sympa. Nous discutons un bon moment ensemble de  voyages, lui aussi a beaucoup voyagé puis nous rentrons nous coucher tôt...une longue journée nous attend le lendemain !!

     

    Le jour suivant levés avant le jour pour atteindre le site au petit jour...Nous entrons dans le parc à 6h parmi une foule de touristes de tous les horizons...On se croirait à Disneyland !!!

    Nous visitons les différentes sections du site et ses temples. Les murs des bâtiments, typiques de l'architecture Inca, sont d'impressionnantes pierres massives de granite, taillées et imbriquées à la perfection.

    Cette magnifique journée fût agrémenté d'un déjeuné pique-nique avec une vue splendide sur le Machu Picchu suivit d'une sieste dans les jardins de l'inca... mémorable ! Il faut dire que le site naturel du Machu Picchu est plus que magnifique et mérite à lui seul le détour. Lisez un peu cette description : « l'antique citadelle chevauche la selle d'une haute montagne dont les terrasses abruptes dévalent jusqu'à l'épingle à cheveux dessinée par les flots rapides de l'Urubamba, au fond de la vallée. Dominant la scène, le Huayna Picchu se découpe sur un arrière-plan de sommets noyés dans la forêt amazonienne.» (Pour plus d'infos sur le site voir rubrique cultures d'ailleurs)

     

      

     

    Après une journée bien remplie, nous redescendons à pied les 1753 marches menant au village d'Aguas Calientes qui, de jour, n'est pas bien reluisant : ses constructions, faites à la va-vite pour accueillir les touristes, dénaturent le paysage ... dans ce petit village on compte plus d'une centaine d'hôtels, des tonnes de restaurants et des boutiques de souvenirs à la pelle (tel une station de ski !)

    Nous prenons le fameux train hors de prix à 18h pour rejoindre Cuzco...ce fût une très belle journée, ensoleillée et instructive...encore un très beau souvenir !

     

  • Aréquipa du 6 au 9 Juillet 2009

    Arequipa, la "ciudad blanca"

    Arequipa est surnommée ainsi à cause de la couleur blanche de la pierre volcanique utilisée pour les édifices. On arrive en début d'après midi dans la 2ème plus grande ville du pays, bordée de chaines de montagnes et de plusieurs très hauts volcans (la ville est dominée par le volcan Misti - 5822 m). Dès la sortie du terminal, nous sommes assaillis par des nuées de taxis, grosses abeilles jaunes qui surgissent de partout sans se préoccuper des priorités. C'est à qui parviendra à se glisser le plus rapidement dans la circulation, tournera, changera de file sans prévenir, pour être le premier à charger ou déposer son client. Après une course taxi agitée, nous déposons nos bagages à l'hôtel et commençons par nous balader jusqu'à  l'inévitable « Plaza de Armas » avec ses arcades, ses cafés aux balcons, sa fontaine, ses milliers de pigeons et son immense cathédrale qui s'étire le long d'un bloc entier de la place. Le centre ville ancien est un superbe ensemble de maisons coloniales en pierre avec de lourdes grilles aux fenêtres.

     

    On prend aussi toutes les infos pour faire le Canyon de Colca (2ème plus profond du monde, 3871m, soit deux fois plus que la profondeur du Grand Canyon aux USA).

    On se fait des restos tous les jours, obligés, ça coute beaucoup moins cher que de faire les courses!! (6 soles par pers pour un menu avec boissons soit 1,5 €) On goute ainsi les plats typiques, les soupes et toujours des patates, du riz, du maïs... trop bon !  Le Pérou possède plus de 350 différentes sortes de patates, nous on aime ça donc ça va !

    Et c'est parti pour le Canyon del Colca !
    Le lendemain, on part vers 5h du mat, car des grèves et blocages de routes sont annoncés... après 2h de bus,  1er arrêt pour prendre un maté de coca (infusion) afin de s'habituer à l'altitude... Nous allons monter jusqu'à 4900 m (plus haut que le Mont Blanc !!!)

    Nous arrivons vers 10h dans le petit village de Yanke. Dans les rues, nous sommes ravis par la vision de femmes en tenues traditionnelles. Elles portent d'épais jupons ainsi qu'un corsage et une sorte de boléro, brodés de fils de couleurs, et un feutre soit brodé, soit couvert de paillettes argentées ou dorées, selon leur village. Nous  nous rendons à la Casa bella flor chez une dame très sympathique  (nous avons choisi une alternative aux circuits classiques qui s'arrêtent à Chivay une petite ville où la plupart des touristes passent la nuit... nous dormons chez l'habitant...) avant le déjeuner, nous profitons du soleil et du village, dans les rues, des femmes, toujours en costumes traditionnels, pas toujours rutilants, mènent quelques bêtes, vaches, moutons et ânes. Le village de Yanque est très calme, les rues du centre sont pavées, l'église ancienne, toute blanche, avec ses deux clochers carrés, occupe traditionnellement un des côtés de la place. Elle est en restauration mais nous pouvons entrer et deviner sous des plastiques de protection, les retables latéraux, plaqués aux murs, peints, et leurs saints dans les niches. L'après-midi, Maria, nous emmène pour une balade de 3h dans le paysage magnifique des environs...  Nous découvrons la vallée, partagée en une multitude de parcelles cultivées de pommes de terre, maïs, pois, haricots et luzerne, qui s'étagent sur les flancs des collines et le ravin qui nous sépare de la rive nord. Séduit, on s'arrête tous les deux cents mètres pour photographier mais il faudrait filmer pour avoir la vue panoramiques de ces strates de cultures qui vont du vert le plus vif au jaune paille.   Nous terminons cette superbe balade par  un bain dans les termes du village...Que du bonheur !!! De retour à la maison nous dégustons un succulent steak de lama et nous endormons comme des bébés dans un lit douillet recouvert de nos 4 couvertures de laine (ici les nuits sont très froides car nous sommes en altitude et il n'y a pas de chauffage) Une journée bien remplie et bien délassante !

     

     

     

     

    Lendemain, levé tôt, direction la « cruz del condor » pour voir les rapaces de près ! Nous avons rendez vous sur la place du village avec le mini bus. Là nous sommes surpris par les villageois qui dès 6h30 sont à l'affut pour vendre leur artisanat aux touristes (tous les bus s'arrêtent dans le village !) Dès l'aube c'est effervescence sur la place. Les enfants dansent autour de la fontaine, les petites filles posent avec un lama ou un aigle pour 0,5 sol la  photo et les dames exposent leurs pulls, bonnets et autres articles typiques...

        

       

    Nous rencontrons notre chauffeur et c'est parti pour l'observation des condors. Sur place, des  dizaines de bus et touristes sont alignés face au précipice...on pense d'abord à une blague...sûr on est tombé dans le piège à touristes...les condors ont surement d'autres choses à faire que de venir faire leur show face à cette troupe bruyante !

    Finalement, après une demie heure à contempler les paysages, nous apercevons les gigantesques condors qui s'approchent dans le canyon...ils viennent du font et montent progressivement jusqu'à voler au dessus de nos têtes ! Splendide ! Ils sont vraiment majestueux et gigantesques...une expérience inoubliable même si effectivement les condors ne sont pas tout à fait sauvage puisque notre guide finit par nous avouer qu'ils sont alimentés tous les matins à cette heure !

     

     

    L'après midi après un menu du jour bien sympa dans un petit resto populaire à Chivay et nous rebroussons chemin vers Arequipa sous un beau soleil. Nous apprenons que notre bonne étoile à encore frappé car durant nos 2 jours au canyon les grèves ont bloqué des centaines de personnes (touristes y compris) dans tout le pays...Heureusement notre hôtel était réservé !

    Le lendemain après un bon petit déjeuner (jus de fruit frais, crêpes, céréales de quinoa, œufs brouillés, toasts et café...) Nous passons une journée ensoleillée à flâner en ville.

    Nous visitons le couvent Santa Catalina. C'est un immanquable du gringo à Arequipa. Ce lieu était réservé aux filles de riches familles où traditionnellement la seconde fille devait entrer dans les ordres. Dans le couvent, ces dernières profitaient de leur vie qui bien que recluse n'avaient rien d'austère, car elles avaient chacune leur chambre, leur cuisine et leur(s) esclave(s) ... Après 300 ans d'hédonisme, le pape envoya une sœur pour mettre de l'ordre dans le couvent et depuis lors la vie des nonnes est davantage conforme aux principes de l'église.

    Depuis qu'il est ouvert au public, les touristes peuvent à leur guise déambuler dans le dédale de ruelles. Une visite très agréable, même en compagnie des hordes de touristes français ! (Et oui, juillet oblige et notre circuit un peu plus classique pour les jours qui viennent font que nous avons la drôle d'impression d'être redevenu des touristes parmi tant d'autres...dans les rues que des étrangers et beaucoup de français...on avait un peu perdu l'habitude !)

    Le couvent de Santa Catalina, en « activité » depuis plusieurs centaines d'années, héberge encore des moniales cloîtrées. Il est immense, une véritable ville dans la ville. Chaque ruelle aux allures andalouses porte le nom de villes espagnoles d'où venaient les religieuses. C'est un dédale infini de patios, de cloitres, de chapelles aux couleurs vivent qui égayent le couvent et de jardins ombragés et fontaines qui le rendent paisible ! La multitude de cellules, plus ou moins riches selon la qualité de l'occupante, est composé d'une petite chambre, d'une cuisine individuelle avec un four de terre, d'une niche qui servait d'oratoire généralement décoré, un « agnus dei » y est fréquemment peint.

    Tout le monastère est peint dans les tons vifs, un bleu outremer ou un ocre rouge qui contrastent violemment. Les voûtes sont décorées de fresques aux sujets religieux (vie de la Vierge ou plus mystiques d'après les exercices d'Ignace de Loyola, rien de franchement gai !) La balade est toutefois bien agréable et reposante...un vrai havre de paix... la visite de la pinacothèque quant à elle est plutôt décevante malgré ses toiles de l'école de Cuzco...

        

       

    Nous terminons notre journée par une balade au centre, nous allons voir la grande place illuminée dont l'unité semble encore plus parfaite de nuit.

      

  • Lima du 27 Juin au 5 Juillet 2009

    Après la plage, nous faisons un saut de puce jusqu'à Lima

    Nous sommes accueillis, dès le terminal de bus, par Roxana, la sœur d'Ivan (rencontré à Trujillo). Elle nous accueille chez elle et nous hébergera gentiment durant 8 jours...Les filles sont ravies car Roxana a deux enfants Valeria 9 ans et Diego 11 ans. De suite les enfants s'entendent bien, ils passeront 1 semaine à jouer, à faire des échanges de musique et iront à l'école ensemble (voir détails dans rubrique enfants). Encore des jours fantastiques d'échanges et de partage et des rencontres que nous n'oublierons pas !!

         

    Pour ce qui est de la ville de Lima, nous en avons surtout profité pour faire le nécessaire auprès de l'ambassade pour l'inscription des filles à l'école l'année prochaine...

    Nous avons tout de même visité un peu les environs !

    Construite sur les rives de la rivière Rimac, Lima est la plus grande ville du Pérou et en est la capitale. Lima a été utilisée comme quartiers généraux des colons Espagnols, idéalement située grâce aux plaines fertiles environnantes irriguées par le Rimac et sa proximité du port naturel de Callao. Lima fut une ville riche à cette époque espagnole et elle continua à prospérer durant le 19ème siècle mais les bonnes années ne durèrent pas. Durant la dernière moitié du 20e siècle Lima a connu son lot de problèmes. L'instabilité politique et économique a fait augmenter la pauvreté à travers tout le Pérou. Des migrants de la province sont arrivés à Lima dans l'espoir d'y trouver du travail, ils se sont installés dans des bidonvilles entourant ainsi le centre historique et occupant le désert. Ces villages de fortune contiennent à présent presque la moitié des estimés 10 millions d'habitants de Lima. Des dizaines d'années de dur labeur ont transformées ces zones en agréables districts alors que d'autres restent incroyablement pauvres sans électricité ni eau potable.

    Plus du tiers de la population du Pérou vit à Lima. Elle a été fondée par Francisco Pizzaro le 18 janvier 1535, très près de la côte et au pied des Andes... Ci dessous la Place d'Armes de Lima

    Elle rassemble le palais du gouvernement, l'Hôtel de ville et la cathédrale ;De nombreux bâtiments du XVIe siècle furent détruits lors des tremblements de terre de 1687 puis de 1746. Les bâtiments furent reconstruits par la suite, mais rarement à l'identique.


     Ici : la cathédrale fut achevée en 1758

     - sortie de la messe dominicale

      Le palais du gouvernement 

      Le palais municipal ou Hôtel de ville.
    Le palais de Torre Tagle possède les plus beaux balcons coloniaux de Lima. C'est actuellement la chancellerie du gouvernement.
    Lima dispose de plusieurs artères piétonnes près de la place. Le dimanche après-midi, ces rues sont noires de monde. Nous sommes même tombés sur un défilé...

     

    En s'éloignant un peu de la place, on passe le quartier chinois et on arrive au « mercado central », lieu à l'ambiance plus populaire...

     

      

    A savoir : Lima est envahie par la brume la majeure partie de l'année.
    Le soleil à du mal à percer, et le ciel est constamment gris. Nous avons eu tout de même quelques belles éclaircies sur notre semaine mais il semble que ça ne soit pas monnaie courante...

    Miraflores est un district côtier. c'est un quartier résidentiel haut de gamme sur la côte verte.

         

    Son parc de l'Amour semble avoir été conçu par Gaudi (voir le parc Grüel à Barcelone). 

    Nous sommes allés également un après-midi à la découverte des annimaux du Pérou mais cette fois ci dans le zoo du "parque de las leyendas"Il est divisé en 3 zones correspondant aux 3 grandes régions du Pérou : La côte, la sierra (montagne des andes), la selva (lajungle)...Nous avons encore découvert de curieux animaux et les filles se sont bien amusées.

       

     (le singe Titi que nous avons aperçu dans la jungle mais que nous n'avions pas réussi à prendre en photo !)

    photos à suivre 2072 2055 2047 1979 1972 1941 1940 1911 1900 1897

    Dans la semaine, Roxana nous a emmenés voir un parc d'un genre tout à fait différent. Il s'agit d'apprécier comment l'on peut jouer avec la force de l'eau  en y ajoutant des jeux de lumières. Nous aurons même droit à un son et  lumières... majestueux ! Bien sûr les filles finiront un peu mouillées....

       

  • Pérou...suite...

    Après la montagne nous prenons la route de la côte et après quelques 12h de bus nous arrivons au bord de l'océan à Huanchaco près de Trujillo... Nous trouvons un petit hostal sympa où nous louons un mini cabanons (chambre, sdb et cuisine) dans un jardin ombragé et clos agrémenté de deux petites piscines le tout à deux pas de la plage...Bref un petit paradis où nous décidons de nous poser pour au moins une semaine !  Là nous admirons les couchers de soleil avec les « caballitos de totora » (embarcation de roseaux). Nous bullons près de la piscine nous nous promenons le long de la plage...les vacances quoi !

           

     

    Nous ferons également la connaissance d'Ivan, Cynthia et leurs trois enfants : Paulo (4 ans), Alexia (2 ans et demi) et Fabrizio (18 mois) avec qui nous passerons une journée agréable et une soirée chez eux autour d'un bon repas...un bon moment d'échange !

       

         

    Huanchaco est un village de pêcheur qui a perdu de son pittoresque au profit du tourisme, mais c'est aussi le berceau d'une civilisation ancienne: les Chimus. Chan Chan  fut en 1986 déclarée au  patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Elle est la plus vaste forteresse en adobe (mélange de sable et de coquillages pilés), témoin de la puissance de cette civilisation (jusqu'a 60000 habitants) qui comme la civilisation des Chachapoyas a su résister aux Incas de nombreuse années. Chan chan renfermait des quantités d'or, d'argent et de poteries qui furent pillés par les Espagnols en quelques décennies. La cité de Chan Chan s'étend sur 14 km2 et comprend 9 grands complexes-palais. Chaque palais appartenait à un gouverneur de la cité : à leur mort on les enterrait dans leur palais et on en construisait un nouveau pour le fils appelé à régner. Chan Chan était la capitale politique et religieuse du royaume Chimu, qui s'étendait sur un vaste territoire au Nord Est du Pérou. Les rares vertiges sont exposés dans les musées. Chan Chan à aussi  été dévastée par les inondations causées par le phénomène climatique « El Nino » et des pluies torrentielles ont érodé ses murs d'adobe.

       

     

  • Au revoir Equateur…Bonjour Pérou !

    Nous avons passé nos derniers jours en équateur à Vilcabamba, village paisible situé au sud de Loja...ce sera  notre dernière étape équatorienne avant de filer au Pérou. Ce village est connu pour être "la vallée sacrée des centenaires". C'est un petit paradis écologique réputé dans le monde entier pour le mystère de la longévité de ses habitants. Beaucoup de scientifiques s'y sont intéressés sans trouver de réponse évidente...Le responsable serait sans doute le climat...

    En effet, Vilcabamba est un tout petit village au climat doux car plus bas en altitude. Il est organisé autour de la place et de l'église. C'est aussi un village réputé pour ses balades á cheval aux portes du parc du Podocarpus. Ce qui, tout de suite, nous séduit... L´intérêt de Vilcabamba, ce sont les multiples chemins des alentours. Alors nous cheminerons ... Le lendemain, donc,  nous partons avec Dany, notre guide équestre, pour une rando de 4h à cheval. Superbes paysages...décidemment on ne s'en lasse pas... Malgré des débuts de cavalier hésitants, nous finirons la balade au galop...les filles sont aux anges et nous aussi !!! (Même si le soir les courbatures sont au rendez-vous !!)

               

    Bilan Equateur
    L'équateur fut pour nous le premier véritable pays andin. Après les grandes étendues de l'Argentine ou du Chili, ce pays concentre sur une petite surface beaucoup de contrastes...Vous l'aurez compris nous sommes tombés sous le charme de ce pays fabuleux !!!
    L'équateur derrière nous, nous nous faisons la promesse d'y revenir pour le découvrir plus encore car nous le quittons « frustrés », avec l'impression d'être passés à côté de beaucoup de ses trésors tellement nous avons aimé les équatoriens, l'ambiance, la culture et les paysages splendides. Il nous aurait fallu facilement un mois, voir plus, pour voir toutes ses facettes ...Ce sera pour une autre fois !

    En Route vers d'autres horizons !

    Un bus, deux crevaisons, une glissade dans le fossé...un  ranchero (un camion équipé de bancs en bois) ... un tampon de sortie de l'équateur...un pont...un tampon d'entrée au Pérou...un taxi fou furieux sur une piste toute cabossée...un hôtel modeste... un mototaxi...un combi...un autre combi et un bus plus tard, nous nous posons enfin au Pérou après deux jours mouvementés sur les mauvaises routes de la région...

          

    Nous voilà donc à Chachapoyas où nous passerons 3 jours... un pour nous remettre du voyage, un pour visiter les ruines de Kuelap et un autre pour le plaisir !

    Chachapoyas (ou « Chachas ») est une ville tranquille et isolée entourée de forêt et de nuages de haute altitude (2235m). La ville se résume en une place d'armes animée et un petit marché coloré. Elle est surtout un point de chute pour les personnes qui comme nous souhaitent visiter les anciennes ruines Chachapoyas (le peuple des nuages !)

    Le temps d'une journée culture, nous nous sommes donc éloignés quelques instants au cœur de la région Amazonas, au nord du Pérou, à 72 kms de la ville de Chachapoyas. Cette région est très verte, avec beaucoup d'arbres et de grands prés. Un paysage très différent du reste du pays, beaucoup plus sec parait-il... à 3100 mètres d'altitude, nous avons eu la tête dans les nuages, comme les Chachapoyas. Les nuages caressent les cimes des montagnes, la piste est semblable à un serpent qui s'enroule autour de la montagne, piste sinueuse étroite limitée par un précipice. Et tout en bas, une vallée verte, des maisons aux briques d'argile et de paille, une rivière qui fait des S à n'en plus finir et dans laquelle brillent les reflets du soleil. Vraiment beau !

             

        

×