La pomme de terre au Pérou

La culture de la pomme au Pérou

Le Pérou est le plus gros producteur de pommes de terre d'Amérique latine avec une récolte record de presque 3,4 millions de tonnes en 2008_. La consommation annuelle a été estimée aux alentours de 80 kg par habitant. La pomme de terre est essentiellement produite par les petits cultivateurs, à des altitudes qui vont de 2 500 m à 4 500 m dans les Andes centrales, tandis qu'une superficie plus réduite dans les vallées côtières est consacrée à la production commerciale irriguée.
La pomme de terre est native d'Amérique du sud, depuis plus de 8 000 ans, plusieurs variétés de pomme de terre sont connues par les peuples péruviens. Les Incas cultivaient la pomme de terre, la « papa » comme on l'appelle ici, en rotation, après la jachère. C'est encore le cas aujourd'hui. La pomme de terre est cultivée en altitude pour remédier au phénomène récurrent de la dégénérescence des tubercules.
A plus de 2000 m, on plante la « papa imilla » et la « papa runa » en petits sillons groupés en épis pour retenir l'eau d'irrigation. A plus de 2500 m, on sème des calebasses comestibles. Entre 2500 et 3500 m on plante en février la « papa pureja ». Les 300 variétés de pommes de terre cultivées originaires de la région du lac Titicaca se cultivent et se multiplient entre 3000 et 4800 m d'altitude. On coupe les beaux tubercules en quartiers de un à trois yeux et on les plante en lune descendante en haute altitude, car en dessous de 3000 m, elles se reproduisent mal et dégénèrent.
Les habitants conservent les pommes de terre à l'étage des maisons en tas coniques. Ils disposent sous le tas, du feuillage de muña (plante insecticide à l'odeur de menthe). Puis ils placent quelques rondelles d'isaño (un tubercule à la saveur âcre) ou des petites pommes acides pour éloigner les vers.

  

 

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