21 mars Puerto Iguazu - les chutes côté argentin

Jeudi 19 nous avons franchis la frontière entre les 2 pays. Du centre de Foz, après une trentaine de minutes, nous passons par le pont de l'Amitié Argentine-Brésil, inauguré en 1985, en remplacement d'un bac, plus pittoresque, mais beaucoup plus long et moins sûr.

Le ville de Puerto Iguazu n'a rien a voir avec le côté Brésilien : plus petite, elle a un côte plus campagne et parait plus pauvre.

Nous nous installons dans le petit hôtel Colonial très calme, l'accueil y est bien sympathique et la piscine juste ce qu'il nous faut par 45°... ouf un petit plongeon !

Après une journée repos et devoirs entrecoupée de baignades en piscine, nous partons ce samedi 21 à la découverte des chutes côte argentin :

Nous débutons notre journée par une balade en forêt tropicale de 6Kms (le sentier Macuco) pour découvrir la faune et la flore...Nous rencontrons 2 sortes de faisans, une famille singe, de petits oiseaux verts comme des oiseaux mouches (le copain de «Pocahontas » comme dit Lucie !) un petit serpent vert pomme d'environ 60 cm, un toucan et des tas d'autres oiseaux dont nous ne connaissons pas le nom. Malheureusement nos talents photographiques n'ont pas donné les résultats escomptés et nous n'avons que quelques photos très floues et des moitiés d'animaux...en brefs très peu de photos exploitables...dommage c'était très beau.

seul un toucan a fait la pose et nous a laissé le loisir d'un cliché :

Après cette balade agréable et une pause repas nous attaquons les chutes :

Pour arriver au sommet des chutes, un petit train nous entraîne, sur 2,5 km, au cœur d'une forêt sub-tropicale parsemée de papillons muticolor. Le train nous dépose au départ de plusieurs sentiers... Nous avons la journée pour nous, nous les suivrons tous!

Nous commençons par aller contempler les Gorges du Diable, que nous avons vu d'en il y a  jours. Des passerelles de bois et métal, toutes fines, arrimées dans le roc, traversent les 1 200 m de large de la rivière, à cet endroit, et ses îlots de plantations, jusqu'au moment où s'ouvre la chute, dans le dénivelé du terrain. Sur le chemin nous apercevons un crocodile bien heureusement un pont nous sépare.

Après une grande courbe, la vitesse de l'eau s'accélère sous nos pas, quelques arbres s'arc-boutent dans le sol pour résister à l'entraînement... L'arrivée est majestueuse.
Le grondement devient furie: Au-dessous de nous, 90 m de vide, d'eau grondante, tourbillonnante, frémissante, nous entourent de toutes parts, au milieu d'un éternel arc-en-ciel posé sur cette brume d'eau et de vapeur chaude.
La force des flots est d'autant plus grande que ce mur de 700 m s'étrécit, en bas... dans un canal de 65 m: imaginez la bousculade!

Nous sommes abasourdis et «ravis» au sens propre, entraînés par ce rouleau compresseur qui précipite 6 500 mètres cubes d'eau par seconde en contrebas, pendant les crues, et ne s'épuise jamais. Un spectacle d'un romantisme échevelé...

Après cette émotion, nous revenons sur nos pas. Les autres circuits nous mènent à d'autres sauts, tous plus beaux les uns que les autres: Les deux sœurs, le Bossetti, le Mbigua, le Barnabé Mendez, un héroïque garde forestier tué par des braconniers du Parc... Nous jouons parmi les papillons qui se posent sur nous, peu farouches et nous gorgeons d'images somptueuses et d'émotions fortes...

 Nous revenons en cheminant par la forêt jusqu'à l'entrée du parc. Ces images sont trop fortes en nous, nous n'avons pas envie de les faire taire tout de suite: une petite marche au milieu des arbres nous permet de décompresser en douceur... nous rencontrons d'autres petits oiseaux très jolis et des tas de coatis...